Jan
05

Fartage 2004-2005

Fartage 2004-05 par Paul Junique

Le Circuit des maîtres Fischer-Taïga attire de plus en plus de skieurs… et de courses.

Préliminairement, les participants pourront ajouter à leur agenda Chicoutimi, La Tuque et Forestville. Deux autres seront peut-être du circuit. Et une autre première, une course de skiathlon, qui combine les styles libre et classique aura lieu à Rimouski.

En ce début de saison, ça vous tente peut-être d’en connaître autant que les professionnels sur la question du fartage. Dans ce cas, lisez ce qui suit.

Chez SWIX

Les prix changent. Le vert -12 à -22 °C pour neige dure et abrasive change de vocation. Il sera désormais pour neige abrasive et dure. Les ingénieurs ont réalisé ce tour de force après de nombreuses recherches et de tests en Coupe du monde.

Chez TOKO

La gamme de farts a totalement changé. Les vieilles poussettes (vert, bleu, rouge et jaune) sont remplacées par de nouvelles poussettes (vert bouteille, fuchsia, carmin et jaune canari), et l’ancien prix est lui aussi remplacé par un nouveau prix. Le four est maintenant autonettoyant. Il élimine les inscriptions qui recouvrent le dessus du ski de tout Maître qui a fait au moins une Coupe Québec. Un truc pour rentabiliser votre four (découvert sur le site tokowax.com) :

Farter ses skis de patin avec du jaune canari Toko; Placer ces skis sur l’étage supérieur du four; Farter des skis de classique avec du vert bouteille Toko; Placer ces skis sur l’étage inférieur du four; Placer une paire de ski de roches non fartés sur l’étage du milieu;

Faire cuire quatre heures. La paire de ski de patin est prête pour des conditions chaudes, celle classique pour des conditions froides et celle de roches pour le Mont Royal.

Après le four, un BBQ s’en vient. Un récupérateur de gras permet d’engraisser les skis à moindre frais, sans dépenses supplémentaires. De plus, la rôtissoire une fois branchée, les skis tournent, ce qui permet de farter le des-sus sans aucun effort.

Chez START

La gamme de farts restructurée en profondeur. L’odeur du goudron brûlé est remplacée par une odeur de semelle brûlée pour sécuriser le farteur débutant et lui permettre de passer inaperçu dans une salle de fartage occupée par des Maîtres.

En vrac …

Jetez vos grattoirs de métal; on utilise désormais des grattoirs en fibre de carbone. Plus résistants, ils ont l’avantage d’être nettement plus chers et beaucoup plus à la mode.

Révolution dans les brosses. Tout est dans la couleur du poil : bleu pour les skis nautiques, blanc pour les skis de fond. On peut dorénavant brosser les animaux domestiques avec les brosses à skis en crin de cheval. La brosse de laiton disparaît. Cancérigène, elle est remplacée par une brosse plus écologique en fourrure polaire.

Un fartage équitable (sous surveillance de l’ONU) est enfin disponible dans les magasins naturels. La compagnie Équifart propose aux écolos une ligne de farts naturels. Fabriqués en Bolivie, uniquement par des adultes consentants, ces farts sans OGM offrent une performance identique à tous les Maîtres. Fabriqués à partir de graisse de poulets de grains (élevés en liberté, à la lumière naturelle et nourris de blé en-tier), ces farts équitables sont chaudement recommandés par les comités étudiants des universités de la province. Ski Québec songe à les rendre obligatoires dans tous les loppets, afin que tous les participants teminent en même temps (ce qui facilitera grandement le chronométrage).

Comme il fallait s’y attendre, l’industrie de l’automobile s’intéresse de plus en plus au ski de fond. En effet, divers fabriquants personnalisent désormais leurs véhicules en pensant aux fondeurs.

L’intérieur du Jeep Toko (The Obvious Obsession) est entièrement lavable au défartant;

Les pare-chocs du Nissan Swix (Since We Introduced X-country) se transforment en banc de fartage;

Le Chevrolet Start (Sacrifie Tout au Rendement Technique) propose un four à farter, une meule à structurer, un distributeur de boissons énergisantes, une bande sonore d’encou-ragement qui se déclenche au passage du propriétaire.

Les tissus «intelligents» existent. Et le fart «intelligent» arrive. Il s’adaptera automatiquement aux conditions de neige et au niveau technique du Maître.

Salut à vous tous!

Jan
03

Parlons technologie

Parlons technologie
par Paul Junique

Si comme tous les maîtres, vous attendez avec impatience le compte-rendu du Salon du ski du dernier Camp des maîtres, sortez vos lunettes et lisez ce qui suit. Quoi de neuf cette saison ?

• Un nouvel importateur, chez Atomic ;
• Un nouveau vendeur, chez Madshus ;
• Un manuel technique de qualité, en français, chez Rossignol ;
• Un nouveau traceur de piste, chez Gillette : le Track II ;
• Un ski anti-recul avec base en tapis, chez Fischer.

Ces bases en tapis sont appelées à révolutionner le ski de fond. Je vous communique, en avant-première, les dernières recherches concernant l’utilisation de différents types de tapis sur ces nouvelles bases :

• Tapis de douche : pour pistes mouillées et humides ;
• Tapis sauve-pantalon : pour pistes sales et chargées en calcium ;
• Tapis de sol : pour skieurs pratiquant le camping d’hiver ;
• Tapis volant : pour conditions rapides ;
• Tapis vert : pour skieurs compulsifs ;
• Tapis rouge : pour conditions chaudes et pour skis utilisés dans les cérémonies d’ouverture ;
• Tapis oriental : les poils peuvent prendre différentes orientations ;
• Tapis roulant : pour skieurs peu sportifs et pas en forme ;
• Tapis persan : pour pistes abrasives ;
• Tapis brosse : plus besoin de brosser de telles bases puisqu’elles brossent elles-mêmes la neige et améliorent ainsi la glisse ;
• Tapis mur-à-mur : pour ceux qui ne veulent plus «glider» ;
• Tapis synthétique : basé sur le principe des cristaux qui grandissent lorsqu’ils sont placés dans une solution saline sursaturée, ces bases sont garnies de poils qui grandissent en fonction des conditions de la piste.

Cependant, je déconseille fortement d’utiliser de telles bases anti-recul. Imaginez-vous sur une ligne de départ, tête baissée, bâtons solidement plantés, un petit mouvement de va-et-vient déplaçant vos skis d’avant en arrière. Et bien, cette attitude de professionnel est impossible à imiter avec des skis anti-recul qui ne permettent plus de recul !

Jan
02

La coupe Rolland-Michaud

La coupe Roland Michaud par Paul Junique

Décembre 1993 …

Deux membres, parmi l’exécutif du club de ski de fond IMCO (le meilleur club de ski de fond du Mont Royal) viennent de finir leurs bières. Paul J. et Richard L. (je ne mets pas les noms parce qu’un de ces deux personnages est rentré chez lui avec un taux d’alcoolémie peut-être supérieur a la normale) viennent de prendre une lourde décision. Ils vont acheter une belle coupe en plastique pour la course contre la montre du Camp de Noël d’IMCO qui se déroule tous les ans au Mont Sainte-Anne pendant la période des fêtes.

IMCO organisera une petite course de quelques kilomètres. A l’arrivée, on tirera un numéro au hasard et le skieur dont la position en fin de course correspond au numéro tiré, remportera la coupe.

Si ça vous semble compliqué, relisez le texte. Si ça vous semble encore compliqué, lisez l’exemple suivant: on fait la course, je suis sixième. Le numéro six est tiré, je gagne la coupe! Si ça vous semble encore compliqué, ne vous inscrivez pas dans IMCO.

Cette belle initiative met tous les skieurs à égalité. La chance de poser avec une belle coupe est une chance de gagner dans notre course contre la montre annuelle (et aussi parce que Roland est un modèle pour moi et aussi parce que je l’aime bien).

Mais les deux années qui suivirent ont eu raison du caractère compétitif des membres et le trophée a terminé ses jours dans mon garage, accumulant poussières et années. Seuls deux noms y furent gravés (Paul J. et Gérald H.). En septembre 2000, fatiguée d’éviter la belle coupe en plastique à chaque fois qu’elle rentrait dans le garage, mon auto m’a fait la suggestion suivante:

• Si tu donnes le trophée aux Maîtres, ils pourraient le recycler.
• Bonne idée, mais le recyclage doit être à la hauteur de la coupe.

J’ai quelques propositions :
• Récipient pour boire un coup au party avec Jacques, Gilbert et les gars d’Orford;
• Presse-papier sur le bureau de Léon;
• Bas de Noël en forme de coupe;
• Cornet en plastique pour la crème glacée;
• Coupe

J’ai retenu la dernière idée. Transformer la coupe Roland Michaud d’IMCO en coupe Roland Michaud des Maîtres… Puissant!

J’ai contacté Roland qui, par chance, avait quelques minutes à me consacrer. Il a téléphoné au pape pour être certain que la décision était bonne. La coupe est partie chez les Maîtres.

Voilà. Cet article m’a beaucoup appris et j’aimerais que Paul en écrive d’autres.

Jan
01

Les pensées d’un vieux body

Les pensées d’un vieux « body »

Raymond « Buddy » Couture, 76 ans

Quoiqu’il arrive, j’ai vécu aujourd’hui.

La vie est trop courte pour être petite.

On finit par perdre le présent et compromettre l’avenir quand on passe son temps à vivre dans le passé.

Saisissons le temps qui passe et vivons l’inimaginable.

On ne rattrape pas le temps perdu, on s’adapte au temps qu’il nous reste.

La façon de vivre longtemps est de vieillir.

À notre âge, on n’a plus rien à prouver mais tout à espérer.

Être heureux, c’est être beau dans le regard des autres.

C’est seulement à notre présent que la mort met un terme, pas à notre passé ni à notre avenir.

N’enseignons pas ce que l’on sait, mais ce que l’on est.

À notre âge, on ne perd pas son temps à essayer de se faire aimer par des personnes désagréables.

Vivons longtemps sans devenir vieux.

En prenant de l’âge on réalise que les gens heureux se ressemblent et ceux qui sont malheureux le sont à leur façon. Quand on vieillit, la beauté se réfugie à l’intérieur.

Il faut apprendre à vivre sa vie plutôt que de la traverser.

À notre âge, c’est beaucoup trop tôt pour se vanter et trop tard pour le faire.

En prenant de l’âge on a encore la flamme, mais elle change de couleur.

La vie c’est comme une oeuvre musicale, la dernière note n’arrive qu’au dernier moment.

Quelqu’un qui va au bout de ses idées créatrices mérite le respect. Même âgé, il faut faire partie des décrocheurs d’étoiles.

La vie, c’est une magnifique aventure dont on n’en sort pas vivant.

N’attendez pas que l’on soit mort pour nous dire que vous nous aimez.

Ce qui nous permet de durer, c’est que nous n’avons pas posé de condition à la vie, nous l’avons acceptée de bonne humeur et nous nous sommes adaptés.

Transposons le passé en un potentiel pour l’avenir.
Dans notre passage sur la terre, on attend toujours quelqu’un ou quelque chose.

L’expérience nous prouve qu’il n’y a pas de lumière sans ombre, ni d’ombre sans lumière.

Si vous me demandez quel a été le plus beau jour de ma vie, je vous répondrai « C’est demain. »

La performance m’intéresse, mais le chemin pour y arriver est plus important pour moi.

La vraie valeur d’une vie se détermine dans tout ce qu’elle a coûté d’efforts et de discipline.

Avec l’âge on devient plus fou et plus sage.

La vieillesse, c’est comme un compte de banque; tu retires des choses qui améliorent ton sort.

J’aime mieux passer une partie de ma vie incompris plutôt que de perdre mon temps à m’expliquer avec autrui.

Jan
01

Maître 201

Maître 201 par Paul Junique

À la suite des brillants résultats de certains d’entre vous en « Maître 101 », voici le test qui vous permettra d’accéder au cours « Maître 201 ».

Pour ne pas galvauder le « Quiz du président » et me faire gronder par son concepteur, j’ai été amené à concevoir un tout autre système d’évaluation.

Je vous donne les réponses, vous trouvez les questions.

Réponse à la question 1
Léon

Réponse à la question 2
Pierrette Bergeron

Réponse à la question 3
Monsieur Toko

Réponse à la question 4
Michel Labelle

Réponse à la question 5
Léon

Réponse à la question 6
Rossignol

Réponse à la question 7
Fred

Réponse à la question 8
Le Camp des maîtres

Réponse à la question 9
Motel Les Berges

Réponse à la question 10
Gaétan Beaulieu

Réponse à la question 11
Les maîtres du mont Orford

Réponse à la question 12
Vite

Réponse à la question 13
Aucune réponse ne convient

Réponse à la question 14
Fluor

Réponse à la question 15
Keskinada

Réponse à la question 16
17 février 2002

Réponse à la question 17
Roland Michaud

Réponse à la question 18
Klister

Réponse à la question 19
Skis de roche

La grille de correction suivante permet une autoévaluation rapide.

Question 1

Si vous avez répondu « Qui donne le cours Équilibre 101 ? », votre question est pleine de bon sens, mais ce n’est pas la bonne… que voici :

Quel est le maître qui a battu Paul Junique de 2 secondes dans une montée du mont Sainte-Anne… il y a bien longtemps ?

Question 2

Vous pensez avoir la bonne question en inscrivant « Qui nous concocte un menu équilibré au Camp des maîtres ? » Bien que plausible, cette question n’est pas la bonne… que voici :

Quelle est la seule nutritionniste à ne pas sauter au plafond quand je lui avoue que je mange régulièrement chez MacDonald’s ?

Question 3

Si vous inscrivez « Ce personnage a un bel habit jaune », vous avez fait preuve d’un manque d’imagination regrettable. En effet, voici la bonne question :

Au Québec, qui possède un des rares fours pouvant faire cuire des pains de sept pieds ?

Question 4

Cette réponse peut sembler facile et vous écrivez « Pendant un Camp des maîtres, qui détient le record absolu de massages ? » Et crac, une formulation non réfléchie vous conduit droit à l’erreur. Voici la bonne question :

Qui détient le record absolu de massages pendant un Camp des maîtres ?

Question 5

Une fois de plus, vous sombrez dans la facilité en répondant « Quel maître téléphone régulièrement à Paul Junique un mois avant la tombée de L’Écho des maîtres pour lui demander un nouvel article ? » Voici la bonne question :

Qui est le maître qui est évoqué la réponse 1 ?

Question 6

Bravo ! Tous les maîtres vont poser une question juste :

Quels sont mes skis préférés ?

Question 7

Ça sent la question piège et vous avez plusieurs suggestions à proposer : « Quel est le maître qui fabrique un vin délicieux ? », « Quel maître est aussi producteur de vin dans l’Est de Montréal ? », « Quel est le maître qui a toujours une paire de vieux Fisher neufs à vendre ? ». Et bien, bravo, toutes ces questions sont sensées, mais voici la bonne :

Quel maître m’a toujours battu dans toutes les courses ?

Question 8

Si vous inscrivez « Quel est le nom donné à ce rassemblement de skieurs de plus de 30 ans ? », vous avez parfaitement raison, mais voici la bonne question :

Quelle est la seule place où je prends un coup, en même temps avec Gilbert, Jacques et les maîtres d’Orford ?

Question 9

Ma réponse est mal posée. Si vous inscrivez « Quel célèbre motel a appartenu à un skieur extraordinaire que je salue en passant ? », vous avez la bonne question. Si vous inscrivez « Quel est le motel très proche de Pizza royale où on peut farter même avant 6 heures du matin ? », vous avez raison, mais ce n’est pas la bonne question. Excusez…

Question 10

Tous les maîtres inscriront « C’est un jeune skieur prometteur » et auront une question juste.

Question 11

Il faut répondre « Quels maîtres skient à Orford ? » et non « Quels maîtres prennent un coup avec Gilbert, Jacques et moi au Camp des maîtres ? »

Question 12

Non, non, non. On n’essaie pas de me faire plaisir en mettant « C’est comme ça que skie Paul Junique ». On réfléchit et on écrit :

C’est la seule façon de s’inscrire au Camp des maîtres pour être certain d’avoir une place.

Question 13

Réponse sans question.

Question 14

Les chimistes répondront « Élément dont le numéro atomique est égal à 9 ». OK, mais mettez plutôt :

On l’utilise pour aller un peu plus vite, pour beaucoup plus cher.

Question 15

Vous avez plusieurs idées en tête : « Quelle loppet qui a remplacé Gatineau 55 ? », « Quelle loppet se déroule au parc de la Gatineau ? ». Oui, ces questions sont possibles, mais voici la bonne :

Quelle loppet a eu lieu le 17 février 2002 ?

Question 16

Réponse qui semble évidente lorsqu’on connaît la question 15. On s’empresse alors d’écrire « Quelle a été la date de la Keskinada en 2002 ? » et c’est une erreur. Parce que la bonne question c’est :

C’était une semaine après le Marathon canadien de ski, en 2002 ?

Question 17

Ben oui, tout le monde le sait et l’écrira : « C’est un copain du Pape ». Pourtant, après une longue recherche, on arriverait à la question correcte :

Quel est le maître qui a donné son nom à la Coupe Roland-Michaud ?

Question 18

Le bon sens vous guidera vers une question du genre « Quel type de fart est spécialement conçu pour le ramassage des feuilles au printemps ? » Mais la bonne question est la suivante :

Quel type de fart est très peu utilisé en ski à roulettes ?

Question 19

Votre imagination déborde : « Quel type de skis est uniquement utilisé sur le mont Royal ? », « Quel type de skis est uniquement utilisé par les Flintstone ? », « Quel type de skis a participé à au moins un Marathon canadien de ski ? ». Et pourtant, la question est si simple…

Quel est le type de skis que l’on transforme, juste avant de les vendre à un nouveau maître, en « super bons skis avec une glisse extra que j’ai longtemps utilisé en compétition, mais qui sont un peu trop mous depuis que j’ai pris quelques livres pendant les Fêtes » ?

Et voilà, c’est terminé. Si vous avez au dessus de la moyenne, vous pouvez m’écrire. Je vous féliciterai personnellement. Dans le cas contraire, restez maître encore quelques années et essayez-vous plus tard.
Amitiés à tous.

À venir, un excellent article sur un Camp des maîtres pris au hasard. Un autre, non moins excellent, sur les Mondiaux de Valcartier. Et peut-être le test de Maître 301, si le ministère conserve le cours lors des prochaines compressions de budget.


Oct
01

L’équilibre

L’équilibre par Réjean Charbonneau

Glisser ou ne pas glisser, là est la question!

Vous aimez le ski de fond. Vous aimez glisser sur la neige surtout sur deux skis bien à plat en confort et en contrôle.

N’est-il pas très agréable, dans un grand élan de joie (et de muscles), de se propulser vers l’avant et de glisser longtemps longtemps sur un seul ski sans effort? Oui, vous aimeriez bien mais voilà, il vous manquait un peu d’équilibre pour tenir ce “longtemps longtemps”.

Voici quelques conseils qui pourraient vous aider à glisser plus longtemps sur un seul ski avec moins d’effort. Pourquoi j’utilise l’imparfait? C’est que ça dépend de vous. L’équilibre, on ne naît pas avec. Ça se pratique et ça se développe. Avec un peu d’efforts, vous serez surpris des résultats.

Avant de vous suggérer quelques exercices pour améliorer votre équilibre, vous devez, à l’automne et pour chaque exercice suggéré, vous imaginer sur un ski en train de glisser. Cette visualisation augmentera l’efficacité des exercices sur un ski (l’équilibre). Pour chaque position en équilibre, le genou de la jambe en équilibre doit être légèrement fléchi.

Premier exercice
Il suffit d’une petite planche de bois de 30 cm de long, 5 cm de large et 1 cm d’épaisseur. Déposez-la au sol (de préférence pas sur un tapis), mettez votre pied bien au centre avec un soulier de course et gardez l’équilibre sur une jambe. L’autre jambe est allongée vers l’arrière en extension de 40-45 cm de distance du pied au sol. Le pied vers l’arrière ne touche pas le sol. Gardez la position. Vous pouvez varier le temps à chaque changement de jambe, de 30 s à 5 min. Cherchez la stabilité et le confort dans la position. Le but est d’être en équilibre sans effort.

Deuxième exercice
Toujours avec votre planche, prenez la position d’équilibre et descendez lentement votre bassin de 20 cm et remontez aussi lentement. Répétez plusieurs fois, surtout votre côté faible. Attention! Le haut du corps demeure stable légèrement penché vers l’avant; c’est le genou qui fléchit.

Troisième exercice
Toujours dans la position en équilibre, balancez votre jambe, qui ne touche pas le sol, d’en avant vers l’arrière avec beaucoup d’amplitude. Votre pied passera tout près du sol sans y toucher. Répétez à volonté. Puis, balancez votre pied vers l’avant de gauche à droite et vers l’arrière de gauche à droite. Gardez le sourire.

Quatrième exercice
Bien en équilibre, sans bouger la jambe en extension vers l’arrière, fermez les yeux seulement 2 s pour commencer. Puis, de plus en plus longtemps. Concentrez-vous et cherchez votre point d’équilibre. Le point d’équilibre, c’est lorsqu’il n’y a plus d’effort pour maintenir la position. Aucun muscle ne sera sollicité. Si vous tombez endormi, c’est bon signe. Vous êtes en progrès.

Cinquième exercice
À l’extérieur, lorsque vous pratiquez votre «ski striding» pour vos intervalles (il s’agit d’imiter le mouvement de classique avec bâtons et souliers de course en montée), à chaque foulée, lorsque votre pied touche le sol, gardez la position d’équilibre 2 s avec le genou fléchi et l’autre jambe en extension vers l’arrière. La première demi-seconde, c’est la phase de stabilité. La seconde suivante, c’est l’équilibre; on ne bouge pas et si possible sans effort.

La dernière demi-seconde, c’est pour fléchir le genou et se propulser sur l’autre pied. Idéalement, ça commence au pied du mont Ste-Anne et ça se termine en haut.

Sixième exercice
Lors de vos étirements, avant et après l’entraînement, en position debout, un pied collé aux fesses (pour étirer les muscles de la cuisse), gardez la position au moins 30 s, puis alternez plusieurs fois d’une jambe à l’autre.

Nous pourrions multiplier les exercices d’automne pour l’équilibre: un peu partout où vous pouvez vous tenir sur une jambe en équilibre sans avoir l’air trop handicapé. En attendant le métro ou l’autobus, dans une longue file d’attente à la banque, en essuyant la vaisselle, etc.

Il y a aussi beaucoup d’exercices à faire sur la neige. Vous aurez beaucoup de bons conseils de vos instructeurs sur le sujet dans les centres de ski et surtout au Camp
des maîtres.


En résumé, en attendant la neige, faites ces exercices le plus souvent possible pour améliorer votre équilibre. Vous n’aurez jamais une bonne technique en ski si vous n’avez pas un bon équilibre. Tout est là. Améliorer son équilibre, c’est améliorer la glisse sur un ski, c’est économiser son énergie. Si vous pratiquez, vous aurez des résultats rapides et un jour, ça sera presque le “nirvana”. Mais, surtout, amusez-vous!

Sep
01

Boire trop ?

Boire trop ? Guy Thibault
Non, il ne sera pas question des abus éthyliques d’Alfred. Ni même des votres ou des miens. Il s’agit plutôt de vérifier si les spécialistes ne sont pas allé trop loin en répétant jusqu’à plus soif (excusez le jeu de mot facile) qu’il faut boire à l’entraînement et en compétition… qu’il faut boire beaucoup et ce, avant d’avoir soif.

Il est vrai que la déshydratation, même minime, s’accompagne irrémédiablement d’une importante diminution de la performance. Et on sait que si on ne s’oblige pas à boire plus que la soif ne le commande, on a tendance à ne boire qu’environ la moitié de l’eau perdue dans la sueur. Ainsi, aujourd’hui, plus personne ne met en doute qu’il faille boire une quantité suffisante d’eau, surtout lorsqu’on s’entraîne dans un environnement particulièrement chaud.

Mais est-ce qu’il est possible de trop boire? Est-ce qu’on a tiré à outrance sur le pendule au point d’inciter les athlètes à exagérer? Cette question est d’intérêt même pour les skieurs de fond, d’une part parce qu’il arrive que les conditions de ski soient assez chaudes pour provoquer une sudation abondante et d’autre part parce qu’à peu près tous les skieurs s’entraînement aussi l’été.

Selon un éditorial d’un numéro récent (juillet 2003) de la prestigieuse revue médicale British Medical Journal, il faut changer le discours : dorénavant, il faut recommander non pas de boire le plus possible de liquide pendant l’effort, mais de consommer un volume d’eau se rapprochant de la quantité d’eau perdue, sans toutefois la dépasser. Boire trop de liquide serait aussi dangereux que de ne pas boire assez !

Trop d’athlètes croient qu’ils ont intérêt à boire autant qu’ils le peuvent. Mais cela est faux selon Tim Noakes, MD, Ph.D., auteur de ce fameux éditorial, titulaire d’une chaire à l’Université de Cape Town et conseiller scientifique à l’Institut des sciences du sport de l’Afrique du Sud. Considéré comme une sommité dans la physiologie des épreuves d’endurance, le Dr Noakes est le premier chercheur à avoir observé des cas d’hyponatrémie chez des personnes en bonne condition physique qui avaient consommé, pendant un effort prolongé, une plus grande quantité d’eau qu’ils n’en avaient perdu. L’hyponatrémie, c’est une concentration de sodium dans l’organisme qui est trop basse et qui peut avoir de graves conséquences, comme le coma et, dans les cas extrêmes, la mort.

Le Dr Noakes explique qu’on a tellement incité les personnes physiquement actives à boire pendant l’exercice physique qu’on voit de plus en plus de cas de sportifs qui boivent au point de mettre leur santé en péril. Selon lui, boire trop de liquide peut rapidement mener à une situation catastrophique.

Comment cela est-il possible ? Au repos, les reins peuvent faire passer environ 1 litre d’eau par heure dans la vessie. Cependant, lors d’une sortie à vélo, la production d’urine diminue à environ 300 mL par heure chez les hommes (un peu moins chez les femmes). Si la perte d’eau par sudation est disons de 300 mL par heure et que l’athlète consomme 800 mL d’eau, il se retrouvera avec un bilan positif d’environ un litre au terme d’une sortie de cinq heures.

Selon le Dr Noakes, l’idée voulant qu’il est trop tard pour boire lorsqu’on ressent la soif est une aberration, une erreur que veut perpétuer l’industrie des boissons sportives, qui n’est soutenue par aucune donnée scientifique valable. Son conseil aux sportifs : « ne buvez que ce que votre soif vous dicte ». Provoquant, non?

Heureusement, les skieurs d’élite ne sont généralement pas susceptibles de souffrir d’hyponatrémie et ce, pour deux raisons. Primo, ils sont capables de s’entraîner à une intensité si élevée que leur taux de sudation peut, même au froid, être plus grand que la quantité maximale d’eau qu’ils parviennent à boire. Secundo, ils n’ont généralement pas tendance à boire beaucoup, car la sensation de soif est réduite à l’effort intense et ils cherchent à éviter d’avoir l’estomac trop plein, ce qui gène la respiration.

Mais les skieurs qui, sans faire partie de l’élite, sont en assez bonne condition physique pour s’entraîner pendant plusieurs heures – que ce soit en ski, à vélo, en patin à roues alignées ou en course-bâtons –, peuvent boire plus d’eau qu’ils n’en perdent et souffrir d’hyponatrémie. Dans les cas extrêmes, l’hyponatrémie résulte en un œdème du cerveau, ce qui peut mener à la perte de conscience et même à un arrêt respiratoire. On ne connaît pas de cas aussi grave en ski de fond, mais c’est ce qui est arrivé à Mme Cynthia Lucero, une marathonienne de l’Équateur âgée de 28 ans qui est décédée lors du marathon de Boston de 2002.

« L’être humain est en fait pas mal bon pour poursuivre un effort physique lorsqu’il est déshydraté, mieux en tout cas qu’on ne le croyait jusqu’à maintenant » déclare le Dr Noakes. On tolère relativement bien une déshydratation légère et on ressent automatiquement une soif intense lorsque le déficit hydrique est très prononcé. L’envie de boire est donc l’élément clef et il faut arrêter de prétendre qu’on ne boit jamais assez.

Est-ce que tous les scientifiques sont de son avis ? Pas nécessairement. Le Dr Noakes est bien connu pour ses idées quelque peu provoquantes et plusieurs physiologistes, médecins et nutritionnistes tiennent à rappeler que les réactions biologiques de l’organisme à l’effort ne sont pas nécessairement les mêmes chez tous les athlètes. Ils soulignent que dans les épreuves d’endurance comme les longues courses cyclistes et même les courses de ski de fond, le risque de déhydratation est bien plus grand que le risque d’hyponatrémie. Il ne s’agit pas d’ignorer les risques d’hyponatrémie, mais il ne faut surtout pas sombrer dans l’extrême au point de recommander de ne pas boire pendant l’effort. Tous les athlètes n’ont pas le même taux de sudation, ni le même taux de perte de sodium dans la sueur.

Alors, que penser de tout cela? Il semble qu’il faille chercher à naviguer entre deux écueils. Il ne faut ni se « noyer » en buvant plus de liquide qu’on n’en perd, ni limiter son apport hydrique au point de s’exposer à la déshydratation. L’idéal, c’est de ne jamais débuter une sortie à vélo en état de déshydratation, de boire un ou deux verres d’eau avant de partir et de boire à peu près un bidon cycliste complet d’eau à chaque heure. On recommande de se peser avant et après la sortie. Si votre masse corporelle a augmenté pendant la séance d’entraînement, c’est sans doute parce que vous avec bu plus de liquide que vous en avez perdu. Si elle a diminué, retenez que vous avec eu tendance à vous déshydrater et… lors de la prochaine sortie, tâchez de boire un peu plus! « Oui mais, plus comment ? » demandez-vous ? C’est simple. Chaque kg de déficit correspond à un manque à gagner d’exactement un litre d’eau.

Réf : Noakes TD, Overconsumption of fluids by athletes. British Medical Journal 327(7407):113-114. 2003.

Jan
01

Maître 101

Maître 101 par Paul Junique

À la suite des résultats décevants de vos derniers examens, il me semble nécessaire de vous permettre d’exercer vos connaissances avec l’examen suivant, analogue à celui que la plupart d’entre vous a échoué lors du Camp des maîtres.

Question 1

À laquelle des compétitions suivantes le lunch suivant : 1 muffin, 1 verre de jus, est-il associé ?

A) Première Coupe Québec 2001
B) Deuxième Coupe Québec 2001
C) Troisième Coupe Québec 2001
D) Quatrième Coupe Québec 2001

Question 2

Laquelle des assertions suivantes justifie le mieux l’utilisation de skis à roulettes comme moyen d’entraînement pour les maîtres de Montréal ?

A) Opportunité de rentabiliser un beau casque de vélo
B) Possibilité d’améliorer la technique de chute dans de multiples conditions
C) Méthode efficace pour se faire prendre en photo par des Japonais
D) Occasion de participer à plusieurs compétitions internationales sans avoir à se déplacer à Québec

Question 3

Dans laquelle des épreuves suivantes le no 16 a battu le no 64 par un temps inférieur à celui qui séparait les nos 114 et 87, mais supérieur à celui qui séparait les nos 34 et 68 ?

A) 2 km des « Grands marmots » du Gatineau 55 en 1998
B) 8e sprint de la demi-finale des Jeux du Québec de 1992
C) 4e relais de la 5e vague de la finale de la coupe « Première neige » de 1994
D) 7 km de la seconde course de la « Série de printemps » de la saison 1999-2000

Question 4

Laquelle des listes suivantes associe correctement le maître à la marque de skis qu’il utilise ?

Maître Marque de skis
1. Gilbert Rioux a) Rossignol
2. Pierre Lavoie b) Rossignol
3. Paul Junique c) Rossignol
4. Jacques Fecteau d) Rossignol

A) 1-b, 2-d, 3-a, 4-c
B) 1-a, 2-c, 3-d, 4-b
C) 1-c, 2-a, 3-d, 4-b
D) 1-a, 2-b, 3-c, 4-d

Question 5

Soit la course hypothétique suivante :

Tracé de 22 km, patin, sur terrain vallonné, avec un départ de masse, piste fraîchement tracée, sur neige sèche et granuleuse (température de -12°C), par une température extérieure de -15°C, une pression de 101,4 kPa et une humidité de 52 %.

Où se déroule cette course ?
A) Piste 24 au mont Sainte-Anne
B) Piste 21 au mont Sainte-Anne
C) Piste 33 au mont Sainte-Anne
D) Piste 31 au mont Sainte-Anne

Question 6

Quel est le lien commun entre les skieurs et les skieuses de la liste ci-dessous ?
Daelhi, Belmondo, Svan, Smirnov.

A) Tous ont un meilleur cardio que celui de l’auteur de ces lignes
B) Tous skient plus vite que l’auteur de ces lignes
C) Tous ont un nom plus célèbre que celui de l’auteur de ces lignes
D) Tous ont une capacité aérobique meilleure que celle de l’auteur de ces lignes

À noter que la question 6 a déjà été posée avec une légère modification. En effet, les choix de réponses étaient les suivants :

A) Tous ont un meilleur cardio que vous
B) Tous skient plus vite que vous
C) Tous ont un nom plus célèbre que le vôtre
D) Tous ont une capacité aérobique meilleure que la vôtre

Question 7

Laquelle des longueurs suivantes est celle du 10 km classique de la Keskinada ?

A) 5 km
B) 10 km
C) 15 km
D) 30 km

Question 8

Laquelle des listes suivantes associe correctement l’événement au site où il se déroule ?

Événement Site
1. Loppet mont Sainte-Anne a) Mont Orford
2. Loppet mont Orford b) Lake Placid
3. Loppet « Chez Ti-Jean » c) Mont Sainte-Anne
4. Loppet Lake Placid d) Chez « Ti-Jean »

A) 1-b, 2-d, 3-a, 4-c
B) 1-c, 2-a, 3-d, 4-b
C) 1-a, 2-c, 3-d, 4-b
D) 1-a, 2-b, 3-c, 4-d

Question 9

Laquelle des assertions suivantes justifie le mieux la tenue du Camp des maîtres la première semaine de décembre ?

A) Nécessité de pratiquer au moins un party avant ceux du bureau
B) Date limite de consommation du vin de Fred
C) Date facile à retenir puisque c’est celle du Camp des maîtres
C) Assurance d’avoir (ou de ne pas avoir) de la neige à la Forêt Montmorency

Question 10

Associez correctement les fartages (skis classiques) suivants aux conditions d’utilisation.

Fartage  

1. Fart liant : vert Toko, 2 couches de rouge Toko, une couche de jaune Toko, chauffez légèrement avec un fer Toko, lissez avec un liège Toko, 2 couches de bleu Toko
2. Klister bleu, klister vert, klister rouge, klister universel
3. Vert Start, bleu Swix, jaune Rex, violet Briko, rouge Toko
4. 8 couches de Céra F, 4 couches de Streamline

Condition d’utilisation

a) Fin de boîte de fartage
b) Pour épater les amis lors des tests de glisse
c) Sortie avec un représentant Toko
d) Loppet de la Saint-Jean-Baptiste

A) 1-b, 2-d, 3-a, 4-c
B) 1-a, 2-c, 3-d, 4-b
C) 1-c, 2-d, 3-a, 4-b
D) 1-a, 2-b, 3-c, 4-d

Question 11

Laquelle des définitions suivantes correspond le mieux à celle de l’Association des maîtres en ski de fond du Québec ?

A) Regroupement d’individus fort sympathiques pratiquant le ski de fond au Québec
B) Regroupement fort sympathique d’individus pratiquant le ski de fond au Québec
C) Regroupement d’individus fort sympathiques pratiquant, au Québec, le ski de fond
D) Regroupement fort sympathique d’individus pratiquant, au Québec, le ski de fond

Question 12

Laquelle des définitions suivantes est généralement associée au sigle AMSF ?

A) Attention maître sans frein (panneau placé au bas des pentes dangereuses dans les centres de ski de fond)
B) Avec mes sincères félicitations (comme dans « Vous avez gagné la coupe Roland-Michaud », AMSF)
C) Appelle-moi, sans faute
D) Avec mes skis de fond (comme dans « Je vais au Camp des maîtres », AMSF)

Question 13

À la Loppet du mont Orford, quelle place de stationnement est la plus avantageuse pour les maîtres ?

A) Proche de la sortie du stationnement
B) Proche des toilettes portatives
C) Proche de la tente de fartage
D) Proche de la ligne de départ

Question 14

Pour laquelle des raisons suivantes certains skieurs préfèrent skier au mont Royal plutôt qu’au mont Sainte-Anne ?

A) Plus proche de Montréal
B) Plus proche de l’Oratoire Saint-Joseph
C) Plus proche du lac des Castors
D) Plus proche d’un MacDonald’s

Question 15

Lequel des personnages suivants a influencé le plus grand nombre de maîtres dans leur décision de devenir maître ?
A) Victor Hugo
B) Mère Thérésa
C) Samuel de Champlain
D) Janis Joplin

Question 16

Qu’a répondu la majorité des maîtres à la question suivante :

« Si vous disposiez d’un tunnel avec piste éclairée de 10 km, sur neige artificielle, ouvert à l’année longue et gratuit, l’utiliseriez-vous ? »

A) Oui
B) Oui, bien sûr
C) Oui, naturellement
D) Oui, c’est sûr

Question 17

Lequel des maîtres suivants a répondu « Non » à la question précédente ?

A) Aucun, il n’y avait pas de réponse « Non »
B) Un maître claustrophobe
C) Un maître fanatique du mont Royal
D) Un maître qui n’a pas compris la question

Question 18

Lequel des maîtres suivants a été proposé au Temple de la renommée des maîtres ?

A) Celui qui a assisté au plus grand nombre d’ateliers d’équilibre de Léon
B) Celui qui a vidé le plus de bouteilles de Fred
C) Celui qui s’est inscrit le plus de fois en premier au Camp des maîtres
D) Le plus maître de tous

Question 19

Les sondages montrent que 50 % des maîtres se recouvrent les deux oreilles avec leur tuque alors que 50 % ne s’en recouvrent qu’une.

Laquelle des assertions suivantes est justifiée par ces statistiques ?

A) Les maîtres ont les deux oreilles frileuses
B) Les maîtres n’ont pas des oreilles aérodynamiques
C) Les maîtres ont des tuques un peu larges
D) Les maîtres ne veulent pas perdre leur tuque

Question 20 (Facultative)

Salut les maîtres, je vous envoie d’autres examens dès que possible.

 

Déc
01

Hommage à Raymond « Buddy » Couture

Hommage à Raymond « Buddy » Couture par Danielle Couture

Cette année encore, la tradition se continue : nous allons honorer un p’tit vieux qui continue à faire le jeune. Comme vous pourrez le constater, il s’agit d’un gars aux multiples facettes. Son nom : Raymond « Buddy » Couture.

Pourquoi Buddy ? Eh bien, cela ne date pas d’hier. En oui, cela daterait du temps du Collège de Lévis, dans les années 40. Son style ressemblait étrangement à un joueur de hockey de l’époque : le coriace Buddy O’Connell.

Trêve de plaisanteries, notre Buddy à nous est né le 9 novembre 1927. Ça lui fait 74 ans bien sonnés ; donc, ça sera sa dernière saison dans les maîtres 9. Mettons que ce n’est pas lui qui se plaindra de changer de catégorie l’an prochain…plus de Robert Giguère dans le décor.

Revenons aux choses sérieuses.

Il est marié à Céline depuis près de 43 ans. Il est père de deux filles et papi de trois petits-enfants : Fabienne, Yoan et Gabrielle.

Les vingt premières années de Buddy se passent tout à fait normalement. Cependant, la musique est toujours omniprésente dans sa vie. Après des études primaires à Charny et quatre ans au Collège de Lévis, il obtient son diplôme en dessin industriel et en électricité à l’École technique de Québec (en 1950) et commence à travailler au gouvernement provincial comme dessinateur. Il y restera seize ans.

Parallèlement à son travail (de 1950 à 1966), il étudie le chant classique et il chante le « pop » du temps, dont entre autres le très populaire « Donnez-moi des roses ». Ses études l’amèneront à faire quelques prestations à la radio et au début de la télévision.

De plus, il est admis au Conservatoire de Québec pour y étudier la contrebasse. Il jouera dans l’Orchestre symphonique de Québec près de vingt ans et fera partie de l’Orchestre de chambre de Radio-Canada pendant dix ans.

Ne se trouvant pas assez occupé… ou peut-être pour chasser ses mauvaises pensées, il occupe ses soirées à faire de la musique de danse au Château Frontenac. Il joue aussi du dixieland, du jazz et accompagne des chanteurs venus de Montréal, entre autres, Pauline Julien, Jean-Pierre Ferland. Il fut aussi le premier contrebassiste de Gilles Vigneault. Finalement, il joue de la basse électrique dans l’orchestre de Roland Martel.

En 1966, grand revirement. Monsieur est tanné de son travail au gouvernement. Il lâche tout pour se lancer, et le mot est faible, dans l’enseignement de la musique. La Commission scolaire régionale Chauveau l’embauche comme professeur, même s’il n’a pas son diplôme d’enseignant. Ne reculant devant rien, il entreprend ses études universitaires la même année. Après huit années d’études, il obtiendra un baccalauréat en musique en 1972 (éducation musicale) et une maîtrise en éducation musicale en 1974.

Après deux ans d’enseignement pour la Régionale de Tilly, il est embauché au Collège de Lévis en 1970 et, dix-sept ans plus tard, en 1987, il est temps pour la retraite. Sur ses initiatives, le Collège a vu naître l’option musique, les Harmonies, les « stage-band » et une chorale. Tout le monde en a eu pour son compte. En 1993, le Collège de Lévis a inauguré ses nouveaux locaux de musique, incluant des studios, des classes et une grande salle de répétition nommée « Raymond-Couture »… WOW !

Comme il ne peut se passer de la musique, il dirige la chorale « Le chœur du monde » depuis 1979. On fêtera en 2003 les vingt-cinq ans d’existence.

Comme vous pouvez le constater, le sport était totalement absent. Les études, la bonne bouffe de Céline et le manque total d’exercice ont fait que son tour de taille mesurait un beau 44. Eh oui, un beau 218 livres… pour les plus jeunes, ça veut dire 99 kilos.

Il décide donc d’entreprendre des cours de conditionnement physique avec son beau-frère afin de se mettre un peu en forme. Les livres fondent et il peut se permettre de commencer à courir avec le club Les centaures de l’Université Laval et, par la suite, La foulée. Sa première compétition a été le 10 km de l’Université Laval à l’âge de 47 ans en 1974. Il le court en 59 min 45 sec.

Il court quelques marathons et fait aussi plusieurs courses de différentes distances. Cependant, ce dont il est le plus fier, c’est d’avoir couru le 10 km de l’Université Laval en 37 min 38 sec et ce, à l’âge de 53 ans. Robert Giguère lui en parle encore.

Mais comme tout bon coureur, des problèmes dans les articulations l’ont amené à une nouvelle discipline : le ski de fond.

À l’âge de 55  ans, il fait sa première compétition : la course Lévis-Mirepoix. Mais on était loin de penser que cette compétition à saveur régionale l’amènerait au mondial.

  • Ses participations au Championnat canadien de l’Est lui permettent d’obtenir des premières places.
  • Compte tenu de ses performances à l’échelle canadienne, il fut reconnu de nombreuses fois champion provincial et régional.
  • À la Coupe du monde des maîtres en ski de fond au mont Sainte-Anne en 1989, il obtient une médaille de bronze au relais. L’équipe de relais est complétée de Robert Giguère et Carl Kinanen.
  • À la Coupe du monde des maîtres en ski de fond à Canmore en 1995, il gagne une médaille de bronze.
  • À la Coupe du monde des maîtres en ski de fond au Lake Placid en 1998, il prend la quatrième place au relais. Cela est très surprenant qu’il participe à cette course compte tenu qu’en mars 1997, une hernie discale le fait passer sous le bistouri… on a eu bien peur pour lui, puisqu’il a même paralysé pendant quelques jours avant la chirurgie. Sa détermination, les encouragement de ses chums et les bons soins de Céline lui ont permis de passer à travers cette épreuve.

Ici, permettez-moi deux anecdotes.

  1. Lors de sa compétition individuelle pendant les mondiaux du mont Sainte-Anne en 1989, tout ne se passe pas aussi bien. À son premier tour, dans la grande descente qui mène au retour, il chute et perd ses lunettes. Il continue quand même sa compétition et lors du second tour, en haut de la même côte, une âme charitable lui remet ses fameuses lunettes pour enfin terminer cette course.
  2. En 1993, il part en compagnie de Robert Giguère pour participer au Championnat canadien à Barry en Ontario. Les deux valeureux comparses décident de farter leurs skis pour la compétition du lendemain. La séance de fartage se fait dans la chambre. Environ dix minutes plus tard, les sirènes retentissent et les portes coupe-feu se ferment en plus d’avoir droit à la présence des camions de pompiers. On frappe à la porte. Quelle ne fut pas la surprise de Robert et Buddy de voir un pompier avec le casque et la hache frapper à leur porte. Il cherchait la cause de cette fumée. Le pompier est reparti satisfait, mais nos deux skieurs avaient l’interdiction de farter les skis dans la chambre.

Parfois, le sport nous permet de belles rencontres. Le ski lui a permis de connaître Luc Daguerre. Ils deviennent de bons compagnons d’entraînement. Luc lui fait découvrir un autre sport, le vélo de route. Lors d’entraînement sur route, il devient alors le coupe-vent de notre très cher Buddy.

Ne reculant devant rien et pour suivre la vague, Luc, Buddy et moi-même commençons nos périples en vélo de montagne.

À 66 ans, notre Buddy national se laisse convaincre par Luc et moi-même et il se lance dans l’aventure du Raid Pierre-Harvey. Si vous ne connaissez pas le Raid Pierre-Harvey, c’est un peu l’enfer et il faut être un peu fou pour le faire… surtout à son âge. C’est 300 km à parcourir en vélo de montagne entre Chicoutimi et le Relais du lac Beauport en passant par la réserve faunique des Laurentides. D’ailleurs, il y a participé à cinq reprises. Un peu fou notre Buddy !

En 2000, un autre projet fou à l’horizon. Les organisateurs du premier Triathlon de Lévis ont un projet d’envergure. Afin de promouvoir et de donner une plus grande visibilité à l’événement, ils ont l’idée de former une équipe « toute étoile » avec des « vieilles étoiles » afin de faire le double « Ironman ». Jacques Amyot nagera 7,5 km, Buddy pédalera 360 km et Phil Latulippe courra 84,4 km. L’exploit est réussi les 21 et 22 juillet et on croit même que ça deviendra un record Guinness… 228 ans d’âge réunis pour une telle compétition ne se serait jamais vu…

La piqûre du triathlon l’atteint et il entreprend l’entraînement pour effectuer le triathlon de juillet 2001. Trois entraînements de natation par semaine en piscine, de la course quelques fois par semaine et du vélo. Sa première expérience dans le fleuve est presque catastrophique. Parlez-en à Jean-Yves Babin. Mais il a persisté et finalement, il a complété le fameux triathlon olympique (1,5 km de natation, 40 km de vélo et 10 km de course). Dans les journaux, on vante sa performance de « triathlonien » dans la catégorie des 60 ans et plus, mais on oublie de dire qu’ils n’étaient que deux dans cette catégorie : Buddy et Douglas Wren… mais honnêtement, faut le faire quand même.

À l’aube de ses 75 ans, il continue toujours de s’entraîner et on se demande quelle sera sa prochaine folie.

Comme vous le voyez, Buddy est un homme plein de talents. Permettez-moi de vous énumérez quelques recon-naissances que notre Buddy a reçues au fil des ans et de ses différents milieux d’engagements personnels.

  • Le circuit La relève du Québec (jeunes skieurs et skieuses) l’a honoré en 1992 pour ses performances en ski de fond et son esprit sportif.
  • En 1993, le Défi du fondeur, fondé pour aider les jeunes, le fait président d’honneur pour cet événement et le tout est organisé par les clubs La Balade, Le Blizzard et Val-Bélair.
  • En 1994 et 1995, il est finaliste pour l’athlète de l’année pour le Mérite sportif Jules-Mathieu. Luc Daguerre avait proposé sa candidature.
  • En 1995, il est président d’honneur de la Fondation Paul-Gilbert du Centre hospitalier Paul-Gilbert dans le cadre du cyclothon.
  • En 1995, il est président d’honneur à la Journée olympique des aîné(e)s et un trophée hommage lui a été remis pour souligner ses exploits en ski de fond.
  • En mai 1996, il a été admis au Panthéon du sport du Collège de Lévis avec Anne-Marie Pelchat et Dominique Gauthier pour le ski de fond.
  • Il agit à titre de président d’honneur du Cyclo-Lions de Saint-Jean-Chrysostome organisé en 1997.
  • Il a participé, en tant que « relayeur officiel » au Relais 2000 du sentier transcanadien.
  • En février 2001, il fut le porte-flambeau, à Saint-Romuald, pour les Jeux d’hiver du Québec à Rimouski.
  • Au mois de mars 2001 à Valcartier, au Championnat canadien de ski de fond junior, senior, universitaire et handicapé, une plaque lui est remise en qualité d’athlète émérite.

Signalons aussi ses diverses engagements sportifs :

  • relationniste et membre du comité organisateur du Raid Pierre-Harvey depuis 1994 ;
  • un des initiateurs du Défi du fondeur pour venir en aide aux jeunes skieurs et skieuses de Saint-Romuald en 1992 ;
  • président de l’Association des maîtres en ski de fond – région de Québec pendant deux ans (1991-1993).

Mai
01

Avant une compétition

Avant une compétition, Par Pierrette Bergeron

L’alimentation pré-exercice vise à favoriser l’apport en liquides, maintenir un taux adéquat de glucose sanguin et fournir des éléments nutritifs faciles à digérer, tout en gardant l’estomac relativement vide.

La digestion

La digestion est un facteur important à considérer; on ne veut pas qu’elle interfère. En effet, il y a une compétition pour le sang entre l’estomac et les muscles, et c’est l’estomac qui perd ! Cela se manifeste par des nausées, des régurgitations, et même des vomissements. Plus l’intensité de l’exercice est élevée, plus le sang est mobilisé par les muscles et devient moins disponible pour la digestion.

  • Les matières grasses sont plus lentes à digérer; elles peuvent rester dans l’estomac jusqu’à quatre heures.
  • La quantité totale de nourriture ingérée influence aussi; un petit goûter sera digéré plus rapidement qu’un repas substantiel.
  • Les liquides quittent l’estomac plus rapidement que les solides.

De façon générale, on alloue trois à quatre heures pour un repas, deux à trois heures pour un goûter (ex. muffin, fruit et yogourt), une à deux heures pour une collation (ex. barre de céréales ou fruit). Si la compétition a lieu tôt le matin, on prend un repas copieux tardif la veille et un déjeuner léger le jour de l’épreuve.

Cependant, les tolérances digestives varient beaucoup d’une personne à l’autre; il faut apprendre à connaître les siennes.

L’eau

Durant les 24 heures précédant l’événement, des quantités adéquates de liquides doivent être consommées (~2 à 3 litres pour la plupart des sportifs). Environ deux heures avant la compétition, il faut boire 500 ml de liquide; ainsi, assez de temps est alloué pour éliminer l’excédent d’eau ingérée.

Les aliments à privilégier

Le choix doit porter sur les aliments riches en glucides et faibles en matières grasses, qui sont familiers. La première règle à observer : ne jamais prendre quelque chose de nouveau. Essayez les nouveaux produits en entraînement.

Les produits céréaliers viennent en tête de liste : toutes les formes de pain (bagel, pita, tortilla, biscottes, etc); les céréales à déjeuner prêtes-à-servir ou cuites; les crêpes et les gaufres; le riz, le couscous, le bulghur, la polenta, les pâtes alimentaires, etc; les barres de céréales; les muffins, les craquelins et les biscuits faibles en matières grasses (ex. muffins maison, roulés aux figues).

  • Les fruits et les légumes sont appropriés en général, sauf les avocats et les olives et ceux qui sont frits.
  • Plusieurs produits laitiers conviennent bien, comme le lait, les yogourts, les fromages allégés en gras, les potages et les desserts à base de lait (ex. pouding au lait, au riz, crème caramel).
  • Les viandes et les substituts peuvent convenir en petite quantité. Optez pour des produits maigres comme du poulet sans peau, du jambon, du thon, des crustacés, des poissons blancs, des coupes de bœuf maigres, des œufs. Ces aliments seront bouillis, rôtis au four, grillés ou pochés.
  • Les autres aliments peuvent avoir leur place. Les bouillons pas trop salés et les boissons (sauf celles contenant de la caféine ou de l’alcool) contribuent à l’hydratation. Les confitures, le miel, les sirops et les sucres fournissent des glucides (attention au chocolat qui a une teneur élevée en matières grasses !).

Les aliments à éviter

  • Les aliments contenant beaucoup de fibres (ex. légumineuses, son, maïs) et les légumes crucifères (chou, brocoli, etc.) peuvent causer de l’inconfort intestinal.
  • Durant l’heure précédant le début de la compétition, évitez les sucreries; elles stimulent la sécrétion d’insuline qui peut entraîner de l’hypoglycémie. De plus, un taux élevé d’insuline au début d’un exercice accroît l’utilisation du glycogène.

Comme on peut le constater, plusieurs aliments et boissons conviennent bien avant une compétition; il suffit d’ajuster les quantités et les délais en fonction de ses tolérances digestives. Pour certaines personnes cependant, il se peut que la nourriture consommée avant une compétition ait un plus grand effet psychologique que physiologique. Gardez vos habitudes qui ont fait leur preuve.

Pierrette est consultante en nutrition sportive et enseigne en Techniques de diététique au Cégep de Limoilou. Elle a étudié en diététique à l’Université Laval et en éducation à l’Université du Colorado. Les sports qu’elle pratique de façon plus intensive sont le cyclisme, le ski de fond et la course à pied.

 

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