Mar
01

Une fin de semaine de courses sur le circuit nord-est américain

Une belle expérience de l’autre côté de la frontière

Une fin de semaine de courses sur le circuit nord-est américain Alors qu’il y avait une fin de semaine de relâche dans le circuit de compétitions québécois, je suis allée voir comment se passent les courses de ski de fond chez nos voisins du sud.

Ma soeur Stéphanie, est partie en Italie pour participer aux Championnats du monde juniors et ainsi vivre une première expérience de compétition internationale.

Je me suis dit pourquoi ne pas faire quelque chose de semblable. Connaissant quelqu’un du Québec qui est partie étudier aux États-Unis, je lui ai demandé s’il y avait des courses au calendrier NENSA pendant la fin de semaine alors qu’il n’y avait rien de particulier chez nous. Elle m’a répondu qu’il y avait la Finale de la Coupe NENSA (New England Nordic Ski Association). J’ai donc décidé d’aller dans le New Hampshire avec mon père pour vivre ma première expérience en compétition hors du Canada bien que j’aie déjà eu l’occasion de courir contre des américaines lors de Coupes Noram.

Vendredi, 22 février 2008

Nous sommes arrivés à Hanover NH en début d’après-midi et nous sommes partis à la reconnaissance du site et du parcours. La course prévue demain est une boucle de 5 km en skate avec un départ individuel aux 30 secondes. Le parcours est très beau et vraiment différent de ce à quoi j’ai l’habitude. C’est très vallonné et extrêmement exigeant; dans le fond, c’est le type de parcours que j’aime. Je suis en forme et j’ai vraiment hâte à demain.

Samedi, 23 février 2008

Mon départ est prévu aux alentours de midi en ce beau samedi chaud et ensoleillé. Contrairement à ce qu’il y a au Québec, le premier départ est donné à 11 heures et non à 9 heures. Ce sont les femmes toutes catégories confondues et selon le classement NENSA qui s’élancent d’abord. N’ayant aucun classement, je pars dans les dernières. Donc, nous n’arrivons pas trop tôt sur le site et nous espérons qu’il reste de la place dans le stationnement et oui, il en reste une pour la seule équipe du Canada…

Je m’échauffe sur le parcours (c’est une chose qu’on peut faire en tout temps en autant que tourne dans le bon sens). J’observe les autres coureurs et je suis surprise d’entendre de la musique en français, deux raps. Vers midi, l’annonceur m’appelle : « Caroline Drolet from Quebec …. » et puis silence, il a vraiment été surpris et gêné de poursuivre de peur de mal prononcer les mots français (c’est lui-même qui me l’a dit).

Enfin, je prends le départ. Je pars rapidement pour avoir de la vitesse dans la descente qui est à 50 mètres de la ligne. Par la suite, je conserve ma cadence après moins d’un kilomètre, je rattrape une première skieuse. Je maintiens un rythme élevé dans la première longue montée ou je rejoins une deuxième coureuse. Après, je récupère dans une descente avec quelques virages pour attaquer une suite de montées dans un espace dégagé. Puis, je retourne dans la forêt dans le segment que je préfère, c’est une succession de descentes et de montées, l’élan de la descente me permet de monter la côte, je me sens super bien.

Rendue au troisième kilomètre, il y a la montée la plus raide suivie d’un long fauxplat. La fatigue commence à se faire ressentir dans cette portion difficile mais je me dis que la fin est en descente, alors je maintiens le rythme. Enfin il ne reste plus qu’un kilomètre, la première partie est très technique, d’abord un virage à 180 degrés en descente et incliné puis une descente glacée avec des accumulations de neige et un virage en bas. Enfin, j’arrive à ma dernière montée, évidemment, je donne tout ce que j’ai et puis la dernière descente. J’arrive sur le plateau pour le dernier 500 mètres et je finis en force. Ainsi, je rattrape la skieuse qui était partis 1minute et demie avant moi. Je suis vidée et je suis satisfaite de ma performance.

Finalement, je termine 17e toutes catégories confondues et 8e dans ma catégorie, je suis satisfaite de ma première expérience.

En après-midi, je teste mes skis de classique pour le lendemain et ensuite on fait le fartage de glisse à l’hôtel.

Dimanche, 24 février 2008

Nous quittons l’hôtel de bonne heure pour se rendre à un nouveau site de compétition qui est à une heure de route dans la ville de Plymouth, NH. C’est une journée aussi belle qu’hier. Au programme, un 7,5 km classique avec un départ de masse (sept couloirs au départ). N’ayant pas de points NENSA, je suis placée 79e dans une masse de 105 skieuses, puisque toutes les catégories féminines partent ensemble, c’est-à-dire dans la onzième rangée. Je fais une reconnaissance du parcours et ensuite je prépare mon fart d’adhérence et les conditions ne sont pas faciles, c’est comme au printemps là-bas. Un peu avant 11 heures, bien échauffée, je me présente dans la zone de départ et on m’assigne ma place. Puis, ils nous avertissent qu’il reste une minute avant le départ, mais il manque des filles, alors le départ est retardé de trois minutes. Enfin, le départ est donné.

En partant de la onzième rangée, ça m’a pris du temps à passer la ligne de départ, mais, je m’y attendais, mon objectif est de dépasser le plus de filles possibles. Il y a un long plat de 700 mètres avant de monter une petite butte abrupte où il y a quatre traces et de rentrer dans le bois où il n’y a plus que deux traces. Avec de la vitesse, la butte se monte facilement mais en haut, on embarque chacune sur les skis de celle en avant. Après, il faut laisser le temps de se séparer et de repartir dans un long faux-plat montant. On voit deux lignes de skieuses et il n’y avait aucun espace entre chacune, en fait, c’est comme un train. Arrivée, à la fin du faux-plat, il y a un virage sans traces et après cela, une petite descente. Donc, je commence mes dépassements. Par contre, après quelques uns, j’en tente un trop audacieux et je tombe. Aussitôt, je me relève encore plus déterminée. Je viens de terminer la première boucle et je retourne sur le plateau où il y a amplement d’espace pour dépasser et c’est ce que je fais. Je vois toujours les meneuses au loin donc ça m’encourage.

Caroline Drolet

Caroline Drolet

Par la suite, il y a une longue montée qui se fait en canard, j’encourage les filles qui sont en train de décrocher puisque je n’ai pas assez de place pour les dépasser. Le sentier est très étroit tout le long du parcours mais il y a des places plus larges donc je sais où attaquer. Par la suite, il y a une succession de montées et de descentes et c’est là que j’ai plus d’espace pour skier et enfin j’atteins une bonne vitesse de croisière puisque auparavant j’étais coincée dans les pelotons plus lents. J’ai une superbe glisse mais pas du tout de kick par contre l’élan des descentes me permet de monter les trois quarts de la côte. Plus le parcours avance, plus je vais vite. Finalement, j’arrive sur le plateau et je termine très forte.

Après la ligne, je vois que ça fait un moment que les meneuses sont arrivées et je suis déçue. Je n’ai pas pu donner tout ce que j’avais tout au long du parcours parce que dans la première moitié, j’étais contrainte par la masse et l’étroitesse du parcours. Un 7,5 km, C’est court pour dépasser une soixantaine de personnes, j’avais réussi à en remonter 43 …

Une expérience à la fois agréable et enrichissante. Le fait de courir sur de nouveaux parcours contre des adversaires dont le nom n’évoque rien est très motivant et formateur. Les équipes proviennent toutes de Collèges , les sites sont adjacents aux Campus et offrent des installations exceptionnelles. Il est donc très facile pour les jeunes américaines de combiner études et ski de fond. Au Québec, malgré l’implication de l’Alliance Sports-Études, de la compréhension de nos professeurs et du support de tous ceux qui nous entourent, il est très difficile de concilier ski et études.

Avant de partir, je regarde le départ des gars qui sont environ 130. C’est beau à voir aller surtout à l’entrée du bois. C’est ainsi que se termine ma fin de semaine au États-Unis et l’année prochaine, je vais être mieux placée au départ puisque j’ai maintenant des points NENSA.

Nov
03

Enfin des skis pour les femmes

Enfin des skis pour la gente féminine
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(PJ) — Skieuses, une compagnie bien connue pense à vous. Elle vient de mettre sur le marché des skis exclusivement pour femmes. Pourvus de la technologie FAS (Facile à Skier), d’une structure 3D et nid d’abeille, des systèmes WC (Women Concept) et Activ’ Cap, d’une finition numérique de la base et de lignes de côtes Cobra, ces skis ressemblent en tous points à ceux de vos collègues masculins. Et pourtant… les différences sont nombreuses!

  • le design est beaucoup plus délicat et les couleurs plus subtilement agencées;
  • un miroir (avec éclairage) est intégré dans la spatule;
  • deux reposes-verres s’insèrent dans les fixations;
  • une délicate fragrance d’encens émane de la base lorsqu’on la frotte;
  • plusieurs espaces de rangement sont prévus dans le talon (aiguille) du ski;
  • la finition extérieure résiste magnifiquement aux égratignures (pratique dans les stationnements);
  • un téléphone cellulaire se range sous la semelle;
  • une ventilation efficace assure un séchage rapide après la douche;
  • un système d’alarme et de localisation par satellite s’active automatiquement en cas de vol ou de perte;
  • une marche arrière est prévue pour les engorgements dans les départs de masse;
  • la zone de fartage est plus esthétique;
  • deux crochets rétractables (pour la sacoche et le sac d’épicerie) se logent le long des carres.

Et en prime: une trousse de maquillage qui s’harmonise aisément au fart du jour. Bref: un must dans le monde du prêt-à-skier pour cette nouvelle saison.

Et comme il fallait s’y attendre, les farts de retenue de skis pour femmes sont maintenant disponibles (en Europe uniquement pour la saison 2007-2008). J’ai cependant eu l’occasion d’en tester quelques échantillons cet été sur un glacier des Alpes. Pour éviter toute publicité, je ne mentionne ni le nom du glacier, ni ceux des marques testées, mais uniquement les couleurs des farts.

La rose, la carmin et la fuchsia: pour température moite et tiède. Délicatement parfumées aux essences de violettes, de campanules et de lavandes, ces poussettes sont présentées dans un joli coffret de velours. Ces cires fondent sur la semelle, pas dans le sac.

L’azur, la magenta et la auburn: pour température fraîche. Des parfums d’azalées, de cannelle et de vanille rehaussent le caractère romantique des ces poussettes. Juste assez molles pour écrire un message sur un parebrise d’auto, ces cires assurent un contact chaleureux entre la semelle et la neige.

La turquoise, la cyan et la pourpre: pour temps froid. La menthe, l’anis et le romarin parfument les skis fartés avec ces dernières poussettes. Ces cires moins agressives que les classiques cires vertes s’enlèvent facilement au cutex et procurent un frisson de bien-être et une envie irrésistible de flatter les skis.

Toutes ces cires sont recyclables, ne contiennent ni gras trans ni huile de bébé phoque et sont fabriquées par des enfants heureux et non exploités. Les tests de glisse sont assurés par des adultes consentants.

Quant aux farts en atomiseur, ils sont désormais adaptés pour servir de fixatif pour toute sorte de chevelures. Fini l’air fou lorsqu’on enlève la tuque. Pshitt !!! Et la chevelure reprend le volume désiré!

Nov
01

L’Ultra trail – tour du Mont Blanc 2007

Marc Couture, Québec (marccouture@videotron.ca)

Avec ses 4807 m d’altitude à son point culminant, le massif du Mont-Blanc surclasse toutes les autres montagnes d’Europe.

Allons-y avant tout de quelques explications sur la course. L’épreuve se nomme l’Ultra trail tour Mont-Blanc ou UTMB. (En France, on dit faire un «trail» ou «ultratrail»). Je crois qu’ici ou pourrait parler d’ultra marathon en montagne ou de raid. En réalité, l’UTMB comporte 2 courses. La première est le tour complet du massif du Mont-Blanc. Départ de Chamonix et arrivée à Chamonix avec 163 km et 6500 mètres de dénivelé positif et autant de négatif.

La deuxième course est le demi-tour du Mont-Blanc, départ de Courmayeur en Italie avec l’arrivée 86 km plus loin à Chamonix avec 4500 mètres de dénivelé positif et 4700 m de dénivelé négatif. C’est à cette variante de l’UTMB que j’ai participé, soit le demi-tour du Mont-Blanc aussi appelé la CCC à cause des 3 villages majeurs traversés sur le parcours, soit le départ de Courmayeur en Italie, passage par Champex (Suisse) et la finale à Chamonix (France).

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Mai
01

La mécanique des fluides en action au Tour du Mont Valin 2007

La mécanique des fluides en action au Tour du mont Valin 2007
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© Photo (modifiée) de Sophie Tremblay 2007

La BBC et Radio-France Internationale viennent de l’annoncer: le Tour du mont Valin est raccourci. Une tempête venant de l’ouest ne va pas tarder à atteindre la région, une alerte météo est en vigueur.

Les vents violents, qui sont supposés souffler à partir de cette nuit, rendraient les conditions trop dangereuses, au sommet des monts, sur les plateaux. Les journalistes et les équipes de télévision ne pourront pas rejoindre les endroits stratégiques du parcours. Les hélicoptères seront dans l’impossibilité de suivre le peloton de tête. Les organisateurs ont donc décidé de réduire la distance et de faire parcourir deux boucles de 20 km (ou une, selon l’épreuve) aux participants.

Soulagé, je vais faire un gros dodo, après avoir refait une partie du Monde avec Bernard Carré. On partage la même chambre (comme souvent la veille du Tour du mont Valin) et on a plein de choses à se raconter.

Réveil 5h 30. Petit déjeuner au restaurant du Montagnais. Quelques skieurs s’y gavent de protéines, glucides et autres nutriments. Je salue rapidement les amis, je réserve le social pour après la course.

C’est André Gauvin qui aura la tache ingrate de nous conduire au site de la compétition où des vents extrêmement violents balayent le plateau de départ.

De nombreux compétiteurs s’affèrent aux préparatifs d’avant course:

  • faire la queue devant les toilettes intérieures;
  • faire la queue devant les toilettes extérieures;
  • respirer un grand coup après être allé aux toilettes (intérieures ou extérieures);
  • aller chercher le dossard;
  • épingler le dossard sur l’habit de ski (1);
  • enlever le dossard qu’on a épinglé sur la poitrine de l’habit de ski alors qu’il
    faut l’épingler sur la cuisse de l’habit de ski;
  • tester les skis;
  • pester contre le fartage;
  • chialer contre le raccourcissement de la course;
  • saluer Yan (2);
  • récupérer la puce qui assure le chronométrage (3);
  • vérifier si le trajet se fait dans le sens horaire ou antihoraire (comme me l’a assuré un compétiteur qui voulait certainement me faire disqualifier);
  • saluer les amis;
  • vérifier le menu du lunch;
  • placer correctement la tuque (4).

Départ blanc

Préoccupé par toutes ces contingences matérielles, j’en ai oublié l’heure du départ: dans dix minutes. J’ai juste le temps de refaire la queue devant les toilettes intérieures et de courir vers le plateau de départ. J’y trouve une petite place pour mes Rossignol, entre deux Fischer et deux autres Rossignol. Les trois paires se connaissent et vont profiter d’un délai de 5 minutes pour échanger quelques banalités.

« L’an prochain, notre couleur change » – « Nous, on nous rajoute du carbone » – « Moi, je vais avoir une nouvelle fixation » – « Et moi, je me fais stonegrinder cet été ». La frivolité de ces bavardages détend l’atmosphère chez les skis. Chez les skieurs, c’est l’atmosphère au complet qui se détend. Les bourrasques de neige rendent la visibilité nulle. Les vents sont de plus en plus forts et leur rugissement devient inquiétant. La banderole jaune qui clôture la ligne de départ vient de tomber. On ne va pas tarder à démarrer.

C’est parti! Dans la cohue, j’essaye de ne pas me faire briser un bâton, malgré les spatules qui me poussent dans le derrière. Mon cerveau n’est plus assez oxygéné, mes muscles pompent tout l’oxygène que je synthétise. Dans ces conditions, tout raisonnement devient impossible. Dommage… Si j’avais été en mesure de réfléchir, j’aurais abandonné tout de suite. C’est mon instinct de survie qui prend la relève. C’est lui qui va gérer la course.

Quasiment perdu dans le blizzard

Les coups de vent sont assez violents pour me projeter à plusieurs reprises sur le bord de la piste5. Visibilité nulle. Je me demande qui est avec moi (si il y a encore des skieurs autour de moi). Je ralentis un peu, de peur de me planter dans un autre skieur ou dans un orignal égaré. À l’abri des arbres, le vent est moins fort et j’arrive à entrevoir quelques silhouettes. Je dois être sur la bonne piste. Il y a tout de même un côté positif à ne rien voir: je ne discerne pas les montées qui s’en viennent. C’est niaiseux ce que je viens d’écrire. Je ne discerne pas les montées mais je ne discerne pas les descentes. Et c’est pas rassurant du tout.

Une portion de la boucle (qu’on skie deux fois) est à double sens. Je viens de le réaliser en voyant Steve apparaître face à moi. Il est sur le chemin du retour. Impressionnant! On a rarement l’occasion de voir nos vedettes à l’oeuvre. Ça avance, ces machines-là. Quelques minutes plus tard, le premier peloton me croise. Je me tasse pour les saluer (et souffler un peu).

Le premier ravitaillement est en vue (façon de parler: on ne voit rien). Je renverse une boisson chaude sur mon dossard et je fais demi-tour pour retourner vers le plateau de départ.

Avec toute la verve et la gestuelle qu’on lui connait, Paul Junique raconte son épopée du Tour du mont Valin 2007.

Une longue série de croisements, avec les skieurs qui s’en viennent, commence. Les skieurs de classique sont aussi de la partie. Salut Gaétan, André, Martin et bien d’autres. Vous avez du courage! Sans piste, le classique doit être plutôt difficile.

Dans les descentes, le danger est omniprésent. C’est pas large, on ne voit quasiment rien et il y a des skieurs dans les deux sens. Une tête d’épinette cassée par le vent barre le passage juste avant l’arrivée. Je l’évite de justesse! Branches et brindilles recouvrent la piste par milliers. C’est vraiment pas beau.

Par miracle, je termine la première boucle. Il va falloir un second miracle, pour la seconde boucle.

Deuxième plonge

Impossible de discuter avec mon groupe de skieurs, le vent couvre le bruit de nos voix. Chacun prend son relais, poliment, en s’excusant de ne pas aller plus vite.

Ce qui fait l’affaire de tout le groupe. On ne profite pas du paysage. On a maintenant rattrapé les retardataires du premier tour (et ceux des autres épreuves). La piste est achalandée. Dépassements et croisements deviennent hasardeux.

La fatigue se fait sentir. Je perd de mon assurance et mon style devient de plus en plus erratique. Au croisement avec le groupe de tête, je réalise que l’écart ne s’est pas tellement creusé. C’est rassurant.

N’ayant rien vu au second tour, je n’ai rien à dire de plus qu’au premier tour. C’est juste plus long, plus stressant, plus pénible et moins amusant. Au poste de ravitaillement je renverse à nouveau la boisson chaude sur le dossard (comme au premier tour). La couleur n’est pas la même, c’est plus joli.

Dans le faux plat descendant (2 ou 3 km avant l’arrivée), le vent de face m’immobilise quasiment.

Je m’offre un petit sprint dans le dernier kilomètre, histoire de faire bonne impression. Oups!!! J’espère qu’on ne me filme pas, je viens de me casser la gueule. Mes skis ont croisé ceux du skieur que j’essaye de dépasser. Cette chute va me coûter deux places.

C’est l’arrivée: triomphale, comme il se doit. Champagne, interview, photos, Kleenex, félicitations. Vite à l’abri. J’ai hâte de me changer, de refaire la queue devant les toilettes (intérieures ou extérieures) et d’aller prendre une bière(s).

Malgré la difficulté de l’épreuve, tout c’est bien déroulé. Pas de dégâts, pas de casse, pas de bobo. La saison se termine bien.

Le temps de mettre du linge sec, de grignoter une barre Granola, de ranger les skis et en route vers le banquet.

« Bye, les Maîtres, à l’an prochain »

Les météorologues nous prédisent une saison 2007-2008 extraordinaire, qui s’étalera de mi janvier à début février. Le calendrier des Maîtres sera comprimé et on aura le choix de cinq courses par fin de semaine (6). ??

  1. Chercheurs: inventez vite un dossard autocollant. On n’arrive jamais à placarder
    horizontalement le maudit dossard (très inesthétique sur les photos).
  2. Je jure que je n’ai pas « défarté » avant le départ.
  3. De plus en plus d’organisateurs de courses font appel à des entreprises spécialisées dans le chronométrage électronique. Une puce est fixée à la cheville du skieur et le tour est joué. Seul point négatif à mon goût: avant un départ, on ne peut plus faire d’aller retour en franchisant la ligne de départ. Les puces activeraient le chronomètre. C’est dommage, ça permettait de saluer les spectateurs et d’avoir pour quelques secondes tous les skieurs derrière soi (il faut bien rêver…).
  4. Vous vous êtes déjà admiré sur une photo, la tuque de travers???
  5. Je suppose que je suis sur la piste. Je n’y voit rien.
  6. Suite aux deux courses de pratique de cette saison (Défi Boréal et Tour du mont Valin), les organisateurs espèrent insérer une course de hors-piste dans la
    programmation de l’an prochain.

Mai
01

Jeux du Canada à Whitehorse

Mon expérience au Jeux du Canada à Whitehorse en 2007
Stéphanie Drolet, St-Faustin-Lac Carré,
Club Tremblant Nordique

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NDLR – Stéphanie, jeune skieuse, a obtenu en 2006-07 une bourse de l’AMSF pour l’encourager dans sa carrière junior en ski de fond. L’AMSF décerne chaque année des bourses à un club et à un ou deux juniors pour encourager la pratique du ski de fond.

Pour mon article, j’ai décidé de vous faire vivre, à travers ces lignes, mon expérience aux Jeux du Canada 2007 à Whitehorse au Yukon. En espérant que vous allez apprécier. Tout débuta un mardi après-midi de mars, assise en compagnie de mon entraîneur, nous faisions le bilan de ma saison et nous projetions la saison prochaine. Faisant la constatation que j’étais rendue trop âgée pour participer aux Jeux du Québec, je lançai, à la blague, qu’à la place je participerais aux Jeux du Canada.

Mai 2006

J’apprends que les sélections pour les Jeux se feront les 16 et 17 décembre à la Forêt Montmorency. Seulement 5 personnes de chaque sexe seront sélectionnées pour aller à Whitehorse, site des Jeux 2007.

15 décembre 2006

Dame nature complique la tâche des organisateurs, ceux-ci, ont dû, à cause du manque de neige et des conditions météorologiques difficiles, modifier le parcours, enlevant par le fait même les parties techniques. Bien que déçue de ces modifications, je restai concentrée sur mon objectif, celui de me qualifier.

16 décembre 2006

Stéphanie Drolet aux Jeux du Canada à Whitehorse en mars 2007.

Le matin tant attendu est enfin arrivé, l’heure de vérité de tout un été de préparation. En cette journée j’avais à effectuer un 7,5 km classique avec départ individuel; mon parcours consistait en une boucle de 5 km suivie d’une autre boucle de 2,5 km cette fois-ci. Étant allée reconnaître le parcours, j’étais confiante de bien performer.

Après un bon échauffement, mon entraîneur me donna quelques conseils et encouragements. J’étais fin prête pour ma course, étant la 10e à partir, j’avais quelques points de repères. Tout en m’installant dans la zone de départ, je regardai les coureuses partir devant moi; c’était maintenant rendu à mon tour, après avoir pris plusieurs bonnes inspirations tout en m’assurant que mes skis plein de klister ne collent pas à la neige. Je m’élançai dans la course.

 

Après un premier 1,5 km plutôt ordinaire, je parvins à trouver mon rythme juste à temps pour attaquer les montées à fond et profiter d’une excellente glisse dans la descente menant au plateau de départ et ainsi récupérer un peu. Après que mon entraîneur m’eut donné des temps de référence, me plaçant en bonne position, c’est avec une énergie nouvelle que j’entrepris mon deuxième tour. Fidèle à mon habitude, j’augmentai la cadence et réussis même à dépasser deux filles parties devant moi, franchissant la ligne fière du travail accompli et anxieuse de connaître les résultats.

Mon effort de la journée me permis d’obtenir le 7e meilleur temps pour les sélections à quelques 3,4 secondes de la 5e place. Rien n’était encore joué.

17 décembre 2006

Étant confiante de réussir à me qualifier, il fallait que «j’ouvre la machine» et garde un oeil sur mes adversaires. Au menu : 10 km style libre avec départ de masse, 2 boucles de 5 km. Partant de la deuxième rangée, j’avais une bonne ligne de sortie. Comme nous étions un gros peloton, j’avais intérêt à connaître un bon départ pour conserver mes chances de participer aux Jeux du Canada.

Une fois le départ lancé, j’essayai d’éviter les chutes et les accrochages. Je réussis à bien me positionner dans le peloton, restant à proximité de mes concurrentes pour la sélection. Après un tour, j’étais en 4e position tout juste derrière la 3e. Puisant dans mes ressources lors de la montée qui me parue beaucoup plus longue que lors du premier tour, je devais maintenir le rythme jusqu’en haut afin de ne pas me faire rattraper par deux coureuses derrière moi, tentant une ultime poussée. Arrivée en haut je poussai le plus fort possible afin de prendre le maximum de vitesse pour la descente, tout en m’assurant de ne pas tomber. Avec 100 m à compléter, je tentai de gagner le plus de secondes possibles afin d’améliorer mes chances de sélection. Ayant finalement franchie la ligne, je m’écroule de fatigue et constate que je suis complètement enrobée d’une couche de glace. Après être allée parler avec les autres skieuses, je pars effectuer mon «cool-down» tout en essayant de calculer mentalement mes chances.

Après de très pénibles heures d’attente, le comité de sélection annonçait finalement les athlètes qualifiés. Quelle fut ma joie lorsque j’appris que j’étais sélectionnée en prenant la dernière place disponible!!! Prochaine étape, Whitehorse, Yukon!

2 mars 2007

C’est par jour de tempête que l’aventure des Jeux du Canada débuta. Nous avons pu décoller après quatre longues heures d’attente à Montréal, direction Winnipeg où nous effectuons un court arrêt. Nous sommes maintenant repartis vers Edmonton où un buffet nous attendait. Malgré notre heure de retard, nous avons ainsi pu manger un petit morceau. Dernière étape, Whitehorse. Après un vol de près de quatre heures nous sommes enfin arrivés en terre yukonnaise, mais il nous faudra attendre un bon 2h30 dans l’avion avant de pouvoir débarquer. À notre sortie de l’avion, une température de -40 °C nous attendait. Une fois arrivés au Village des Athlètes, nous avons pu récupérer nos valises et nous diriger vers nos dortoirs. C’est donc épuisés vers 5h30 le 3 mars que nous avons pu dormir quelques heures.

3 mars 2007

Profitant d’une journée de repos pour récupérer du voyage et permettre à nos skis d’arriver, nous sommes allés visiter un peu la ville et les installations sportives où auront lieu les diverses compétitions. De magnifiques et somptueux paysages blancs s’offraient à notre vue. Nous avons également pu visiter le Village des athlètes, lieu où se tiennent la majorité des activités sociales.

4 mars 2007

Malgré la très froide température à l’extérieur, nous sommes allés reconnaître le parcours de la course de classique de demain. Vêtus de nombreuses épaisseurs, nous n’avons pas eu froid et nous avons pu skier dans d’excellentes conditions de neige sur un très beau parcours. Après cet exercice, nous sommes retournés au Village des athlètes pour aller manger un délicieux repas, la cafétéria étant ouverte pratiquement toute la journée et offrant une grande variété. Nous pouvions ainsi nous resservir autant que nous le désirions! En soirée nous avons eu notre première réunion nous informant des détails de la course du lendemain. Les gars partent vers 3h00 et les filles partiront vers 4h00, tout cela si la température indique au plus froid -20 °C et nous effectuerons un parcours légèrement raccourci.

5 mars 2007

Comme nous ne sommes pas habitués à partir à des heures tardives, nous sommes tous un peu plus nerveux dans notre préparation d’avant course. Partageant notre avant-midi entre la cafétéria et nos dortoirs, nous essayons d’optimiser notre alimentation et notre récupération. Nous sommes enfin dirigés vers le site de compétition vers 2h45 pour ne pas manquer le départ des gars. Tout en les observant dans leur course, je commençai mon échauffement et je testai mes skis pour m’assurer qu’ils étaient à mon goût. Nous partions aux 15 secondes, il risquait d’avoir un peu de circulation sur la piste, ce qui rendait les dépassements plus difficiles. Ma stratégie : me défoncer dans la première moitié du tour, la partie la plus difficile, ensuite maintenir un bon rythme dans la deuxième portion; même plan pour le deuxième tour. Une fois mon départ lancé, je m’efforçai d’appliquer ma stratégie, mais le froid rendait plus difficile la récupération dans la descente. Attaquant mon deuxième tour, m’étant un peu habituée au froid, j’espérais pouvoir augmenter la cadence et ainsi rattraper quelques coureuses parties devant moi. Après cet effort intense, j’étais contente d’arriver à la ligne d’arrivée. Plus que satisfaite de ma performance, je souhaitais obtenir un bon résultat. Retournant dans la salle de fartage après un petit «cool-down», les entraîneurs m’apprirent que je suis arrivée 10e, 2e meilleure Québécoise! Contente et motivée pour les sprints de demain.

6 mars 2007

Stéphanie Drolet lors des sprints le 6 mars 2007.

Première étape, la qualification. Nous avions à effectuer deux tours de 600 m comprenant une montée et une descente. C’est en skiant le parcours les jambes lourdes et les skis comme du papier sablé que je pris conscience de la tâche ardue qui m’attendait, ayant comme objectif de terminer dans les 30 premières places afin de pouvoir participer aux vagues de l’après-midi. Profitant de skis très rapides et d’un regain d’énergie, je parvins à obtenir le 12e temps des qualifications. Deuxième étape, les vagues. Nous partions 6 par 6 et seulement deux accédaient à la vague suivante plus deux autres selon le meilleur temps de qualification de chaque troisième.

 

Dans ma vague, j’avais le troisième choix, donc le 3e temps ne réussissant pas un bon départ, je parvins tout de même à rester accrocher dans le premier tour. Entamant le deuxième tour en quatrième position, je réussis à grimper en troisième et presque à remonter la deuxième à la ligne d’arrivée. J’espère être l’une des deux «luckyloser». C’est confirmé! Je poursuis mon chemin, cette fois-ci, dans la demi-finale! Après une petite attente entre les vagues, me voilà repartie pour un autre sprint. Par contre, ce 1200 m fut très douloureux, je ne parvins qu’à terminer dernière non sans avoir tout donné, mes jambes me faisant souffrir. Il me reste une dernière chance : la finale B pour pouvoir améliorer mon classement. C’est partie pour la dernière course de la journée! Profitant d’une énergie nouvelle, j’ai ainsi obtenu la cinquième place, bonne pour une 11e place au cumulatif de la journée. Encore plus confiante que la veille, j’ai hâte aux deux dernières courses.

Afin de nous divertir un peu, nous sommes allés en soirée regarder des combats de boxe. C’était excitant et intéressant de les voir en vrai!

7 mars 2007

C’est par une magnifique journée ensoleillée que nous sommes allés reconnaître le parcours très sélectif du 10 km style libre, trois tours de 3 km et une petit boucle d’exhibition. La température s’étant adoucie, nous avons pu admirer longuement les beaux paysages s’offrant à nous et ainsi prendre quelques photos souvenirs. De retour au dortoir nous avons tous fait une petite sieste et envoyés quelques messages à notre famille et nos amis.

8 mars 2007

Aujourd’hui, départ de masse, placée sur la deuxième ligne en excellente position pour rivaliser avec les meilleures. Une fois le départ lancé, je me faufile tranquillement vers l’avant afin de demeurer dans le groupe de tête, bataillant pour rester avec eux le plus longtemps possible. Je puisai dans mes réserves, mais au milieu du dernier tour je fus incapable de tenir la cadence et dû faire une croix sur le peloton. En franchissant la ligne d’arrivée, j’étais super contente d’avoir pu terminer en 11e place et satisfaite d’avoir tenu tête aux meilleures filles présentes. Demain dernière épreuve au programme le relais.

9 mars 2007

Chaque relais est composé de deux skieuses en classique et deux autres en style libre. Moi, je partirai la troisième en style libre. Toute l’équipe était consciente qu’on avait la chance de monter sur le podium au terme du relais. La première et la plus forte de notre quatuor s’élança pour sa boucle de 3,75 km. Nous entendions par l’intermédiaire de la commentatrice comment la course se déroulait. La première finissant sa boucle et transmettant le relais à la deuxième, notre groupe était à ce moment en quatrième place, un peu plus loin que je ne l’avais envisagée. Lorsque ma partenaire arriva pour me donner le relais, nous étions en cinquième place pas très loin derrière la quatrième. Prenant note de l’écart entre notre place et le podium, j’amorçai ma boucle; la fatigue de la semaine s’étant accumulée, je sentais mes jambes molles au début, mais le tout se replaça juste à temps. Ayant réussi à m’accrocher à la fille en quatrième place nous avons pu remonter la troisième. Y allant d’un dernier effort, je parvins à la dépasser et m’emparer de la troisième place. Je passai le relais à la dernière membre de l’équipe avec une avance de 5 secondes sur la quatrième place. Priant pour que celle-ci maintienne le rythme pour nous offrir un podium… Je me dirige vers les autres membres de mon équipe. Finalement, nous terminerons quatrième place, laissant filer la troisième position à la concurrente du Yukon portée par ses supporteurs. Je suis déçue parce que nous sommes passées bien proche d’obtenir une médaille, mais je sais que chaque fille de l’équipe a donné son 100 %.

10 mars 2007

C’est aujourd’hui que s’achève mon aventure aux Jeux. Pour profiter des dernières heures à Whitehorse, nous sommes allés regarder les dernières compétitions des Jeux et sommes allés en ville pour acheter quelques souvenirs. La cérémonie de clôture tant attendue est enfin arrivée; nous avons eu droit à un beau spectacle de la part des artistes des trois Territoires. Le retour à la maison s’effectua sans embûches. Arrivée à Montréal, je mis rapidement la main sur ma valise mais mon sac à skis demeurait introuvable. Ce n’est que trois jours plus tard que je pus le récupérer. Une merveilleuse et inoubliable expérience qui vaut tous les efforts et sacrifices mis à l’entraînement.

Mai
01

Comment avoir l’air de 30 ans sur papier (ou comment calculer son handicap)

Dans cet article, nous présentons la seconde version du modèle de calcul du handicap. Cette version est basée sur les résultats des Championnats du monde des maîtres en ski de fond durant les années 2000 à 2008. Le nouveau modèle corrobore des données indépendantes collectées lors de la Keskinada au cours de ses 30 ans d’existence, ainsi que les observations anecdotiques rapportées sur la pratique du ski de fond.

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Jan
15

10 km du camp des maîtres 2010

Nom: 10 km du camp des maîtres ( Forêt Montmorency )

Distance: 10 km
Style: libre
Annulation l’an passé
Participants, en 2008: 60 (15 F, 45 H)

Il est grand temps de rentabiliser l’entraînement automnal et de donner le coup d’envoi du Circuit des Maîtres. Pourquoi ne pas vous inscrire à la première compétition de la saison: un 10 km, à la Forêt Montmorency. Cette année, l’épreuve se déroule en style libre.

En ce début d’hiver, les organisateurs sont souvent tributaires des conditions d’enneigement et le parcours peut être modifié d’une année à l’autre (l’an passé, la course a été à nouveau annulée, à cause du manque de neige). Cependant, vu la topographie des lieux, on peut sans grande erreur donner une description plus que probable du tracé de la piste.

Le plateau de départ se situe généralement à mi-pente entre le stationnement et le Chemin du Sault (extrémité nord du Lac Piché) : un endroit idéal pour les tests de glisse. En prime… les skieurs sont proches des toilettes, des douches des vestiaires et des autos. Soyez assurés d’un traçage de qualité, il est effectué par le personnel de la Forêt. Et ces gens là savent utiliser un traceur de piste.

Le départ est assez facile. Les premiers cent mètres se font sur le plat, jusqu’au virage (à droite) du Chemin du Sault. Attention à la casse: la vitesse est élevée, les skieurs se prennent tous pour des vedettes et la piste rétrécit. Sur un kilomètre (plat), les skieurs contournent le Lac Piché, jusqu’au pont qui enjambe le ruisseau reliant le lac à la rivière Montmorency (km 1,5). Une légère montée après le pont ramène les plus excités à la réalité. Suivent quelques kilomètres de plat descendant. Une longue descente (rapide selon la qualité de votre fartage) permet (à ceux qui ont trop poussé dans les bosses) de récupérer. On ne gagne pas les courses dans les descentes, mais on peut les perdre… dans les descentes. Alors attention, concentrez-vous sur vos planches.

Un virage serré (km 4,5), à droite, annonce le chemin du retour. C’est là que la foule se masse pour encourager les participants. Les membres de votre fan club devraient s’y regrouper. La montée n’ayant pas commencé, vous êtes encore présentable, profitez-en pour sourire, vous êtes sûrement sur une photo.
Il est temps de revenir au plateau de départ. Il faut donc remonter.

On est en début de saison, les montées sont plus éprouvantes, ne l’oubliez pas… et celle que vous venez d’amorcer est longue. C’est donc le souffle court que les athlètes arrivent au point le plus haut du parcours. La piste rentre dans le bois. Le tracé est plus sinueux, agrémenté de quelques petits murs et de virages serrés (en descente).
Par chance les cinq cent derniers mètres s’effectuent en descente. Il est assez rare de passer la ligne d’arrivée en tuck. Profitez en.

La course est terminée.

Les avantages :

  • Les toilettes et les douches sont nombreuses (les bâtiments sont conçus pour accueillir des groupes et les sanitaires sont construits en conséquence).
  • La cafétéria offre un menu de qualité (et les portions sont imposantes).
  • La course étant intégrée au Camp des Maîtres, l’exécutif au complet de l’Association des Maîtres en Ski de Fond du Québec est présent. Ne manquez pas l’occasion de rencontrer le vrai président de l’AMSFQ et de lui faire dédicacer vos skis.
  • Si vous restez à la Forêt pour la soirée (je vous le conseille fortement: l’alcool au volant faisant toujours des ravages), ne manquez pas le party du samedi soir. Cette rencontre amicale vous donnera l’opportunité de rencontrer les nouveaux membres (et peut-être l’âme soeur) et d’évaluer l’état de votre foie (le lendemain matin).
  • Vous pouvez pour le prix d’une seule inscription bénéficier d’une seconde inscription (gratuite), si vous participez au Funny Race, après le lunch.

Les inconvénients :

  • La course étant intégrée au Camp des Maîtres, l’exécutif au complet de l’Association des Maîtres en Ski de Fond du Québec est présent et …le vrai président de l’ AMSFQ va insister pour dédicacer vos skis.

Déc
01

Les grands moments du Camp des maîtres 1991-2030

Les grands moments du Camp des maîtres 1991-2030par Paul Junique, Verdun, de retour du futur

Directement tirées de mes carnets d’entraînement, les annotations qui suivent résument mes Camps des maîtres au fil des ans.

  • 1991: première expérience. Timide, j’ai passé la soirée dans un coin, un verre à la main.
  • 1992: Moins timide, j’ai passé la soirée dans un coin, un verre plein, vide, plein, vide, plein, vide, plein, vide en main.
  • 1993: démonstration stupéfiante de méringué par Michel Bédard.
  • 1994: j’ai vu Fred sans bière à la main pendant 38 secondes.
  • 1995: nuit difficile… Dans le couloir: pas capable de retrouver mon numéro de chambre.
  • 1996: nuit difficile… J’ai trouvé la chambre (j’avais tatoué son numéro sur ma main). C’est le lit que je n’ai pas trouvé.
  • 1997: Gaëtan Beaulieu m’a encore doublé. Sur le chemin des toilettes cette fois…
  • 1998: soirée catastrophique. On a essayé le vin sans alcool.
  • 1999: j’ai eu l’honneur de servir personnellement un verre à notre président, monsieur Léon Simard. J’ai été impressionné par l’équilibre du personnage.
  • 2000: de l’eau chaude pour tous.
  • 2001: la gang de Joliette bat le record absolu de bouteilles vidées (l’équipe de Rimouski pas loin derrière).
  • 2002: stupéfaction le dimanche matin. Il reste deux bouteilles de vin.
  • 2003: réveil vraiment pénible. J’ai bu un verre de vin Fischer.
  • 2004: gros succès de mon T-shirt Rossignol. J’ai failli me le faire dérober par une maîtresse éméchée.
  • 2005: Jacques Fecteau n’est pas derrière le bar avec Gilbert et votre serviteur.
  • 2006: retour à la normale: Jacques est de nouveau derrière le bar.
  • 2007: les farts équitables (même glisse pour tous les skieurs) sont adoptés par le CA pour les courses du Circuit des maîtres.
  • 2008: parade de mode pour le nouveau costume (jambes courtes, pas de manche). Martin est sublime.
  • 2009: Louis Bel… Nous a quitté. Reconverti dans le bingo de compétition. Louis laisse dans nos rangs un trou difficile à combler.
  • 2010: c’est mon premier Camp «sec» (je vous rassure: «sec» est pris dans le sens de «pas de neige» et non «pas d’alcool»).
  • 2011: je me baigne dans la piscine extérieure lors du beach party qui clôture le Camp.
  • 2012: Roland Michaud rajeunit.
  • 2013: j’inaugure la nouvelle piste «La palmeraie». J’ai l’impression que ça se réchauffe.
  • 2014: une nouvelle catégorie de maîtres voit le jour: M14.
  • 2015: pour montrer aux maîtres 1 comment c’était la neige, j’ai préparé des beaux cristaux en carton.
  • 2016: pour célébrer les dix ans d’utilisation des farts équitables, le CA crée la première Coupe Roland-Michaud équitable. On arrive tous ensemble. Un véritable succès. Et quelle économie en médailles d’argent et de bronze!
  • 2017: la gang de Joliette, évadée du foyer Chez Ti-Vieux pour célébrer le Camp, nous a fait une démonstration de danse en ligne en marchettes.
  • 2018: les ateliers d’équilibre de Léon sont supprimés et remplacés par des ateliers sur «l’incontinence et la double poussée».
  • 2019: un absent de marque: Roland Michaud. Il est en Italie. Le pape a besoin de lui.
  • 2020: j’ai utilisé les services de Nez Rouge pour rejoindre ma chambre.
  • 2021: pour ma première présence à l’assemble annuelle, j’ai voté pour que les frais d’abonnement d’un maître deviennent inversement proportionnels au nombre de courses du Circuit des maîtres auxquelles il participe.
  • 2022: le personnel de la Forêt Montmorency organise un tournoi de golf. Le Camp s’est donc déroulé dans l’aile de gériatrie d’un hôpital bien connu.
  • 2023: Nez Rouge a utilisé mes services pour retrouver deux maîtres égarés.

Décembre 2006

Mar
24

Rimouski 2006

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Fév
24

Camp des maîtres: une première mémorable!

Camp des maîtres: une première mémorable !
par Florence Bourg

Déjà, la belle route qui mène au site du Camp des maîtres nous donne un avant-goût de ce qui nous attend à la Forêt Montmorency: neige à profusion et boisés à perte de vue! Invitée par deux passionnés (Francine Déry et Léon Simard, pour ne pas les nommer) à venir me perdre dans la nature pour vivre quatre jours de sport intensif, l’expérience en a valu la chandelle…

Pour une première, ce fut un weekend exceptionnel. Tout d’abord, l’accueil à la Forêt Montmorency est chaleureux, simple et amical. On dispose de petites chambres d’où l’on peut surveiller à loisir la faune et l’accumulation de neige… Celle-ci n’a pas manqué et nous en avons profité au maximum. Dès le premier soir, un cours d’étirement est offert par des professionnels et cette séance est vite devenue un incontournable: le r.-v. quotidien de toutes les jambes qui ont bien chauffé. Les repas pris en communauté donnent le ton : ici, le mot d’ordre # 1 est convivialité! Chacun apporte sa petite bouteille de vin ou de bière – excellent pour la récupération! S’il paraît qu’au départ, les participants hésitaient un peu à en apporter, depuis les esprits se sont débridés et, finalement, le petit verre de la fin de la journée est à l’image du mot d’ordre # 2: socialiser! Ah et il faut mentionner tout de même que les repas son excellents. Les menus sont concoctés par une spécialiste en diététique sportive (Pierrette), que j’avais déjà croisée lors d’un camp de vélo de montagne. Elle s’y connaît en la matière et sa présence aux camps nous laisse penser qu’elle est à l’écoute des besoins des premiers intéressés, sportifs que nous sommes.

Et le ski dans tout ça? C’est tout de même le mot d’ordre # 3. On a l’occasion d’aligner beaucoup de kilomètres. Enfin pour ma part, n’étant pas une skieuse invétérée assidue aux compétitions, mais avec un bon entraînement de fond et un bon cardio, je me sentais d’attaque pour une loppet à la fin du camp. Il y a même un service sur place de prêt de skis démo Fischer. Les cliniques de ski de fond dispensées chaque jour offrent variété (classique, patin), professionnalisme et amusement et m’ont bien fait progresser – même si mon professeur m’a surnommée la déphasée!

Et le party! Est-ce comme cela tous les ans? Ils sont infatigables, ces maîtres! L’organisation avait mis les bouchées doubles pour le 15e, mais le président semblait dire que la soirée dansante avec DJ deviendrait un classique. Le feu de camp, avec des fondeurs qui s’improvisent chansonniers et des glissades au clair de lune, fut aussi une bonne partie de rigolade. Un bon moyen de désamorcer le stress de la course du lendemain pour certains. J’ai beaucoup aimé m’impliquer dans l’organisation de cette compétition en ouverture de la saison, présentée en avant-première à la Forêt Montmorency. Les coureurs étaient également enchantés et nous ont donné l’envie de nous surpasser, ce que j’ai fait le dimanche avec une dernière sortie intense!

L’équipe du camp s’évertue à nous surprendre et nous gâter à tout va avec des tirages de prix et de massages chaque jour. Ne voulant rien manquer, j’ai finalement testé le massage donné par l’un des deux massothérapeutes présents sur place pendant toute la fin de semaine. Ce n’était pas un luxe, quel bienfait!

Avec du recul, je me demande comment le camp des maîtres 2006 pourra accoter l’édition 2005. Tout était parfait, l’ambiance délicieuse, le ski un régal. Merci à tous pour votre enthousiasme contagieux et ces quatre jours de bonne glisse — et de survie pour supporter certains boute-en-train (je ne parle pas de Charles, non, non !).

Février 2006

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