Capsules d’informations par Guy Thibault, Ph.D.
Direction du sport et de l’activité physique, Secrétariat au loisir et au sport
Les meilleurs skieurs excellent en double poussée
La puissance des muscles du haut du corps mesurée lors d’un test sur ergomètre à double poussée est fortement corrélée à la vitesse de compétition et elle est pratiquement deux fois plus grande que chez les coureurs à pied de même niveau. C’est ce qu’un groupe de chercheurs a démontré au cours d’une étude menée auprès de 195 skieurs. On conclut que pour améliorer sa performance en ski de fond, il faut mettre l’accent sur l’entraînement en double poussée.
Réf : Gaskill SE, Serfass RC et Rundell KW. Upper body power comparison between groups of cross-country skiers and runners. Int. J Sports Med. 20(5):290-294, 1999.
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Payant, l’entraînement par intervalles
L’entraînement par intervalles permet aux skieurs qui ont atteint un plateau d’améliorer leur performance de façon significative. Un groupe de chercheurs a évalué la performance et divers paramètres physiologiques d’un groupe de skieurs de fond qui avaient l’habitude de faire de longues sorties à faible intensité. Puis, ils ont ajouté des séances d’entraînement par intervalles au programme de préparation physique de la moitié du groupe de skieurs. Ceux-ci ont vu leur performance et le niveau de développement de leurs qualités physiques augmenter de façon appréciable, alors que les athlètes du groupe contrôle n’ont pas réussi à se sortir du plateau de leurs résultats en compétition.
Gaskill SE, Serfass RC, Bacharach DW et Kelly JM. Responses to training in cross-country skiers. Med. Sci. Sports Exerc. 31(8):1211-1217, 1999.
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Les maîtres en ski de fond risquent moins de souffrir de maladies cadiovasculaires
On sait que les personnes qui ont une faible concentration de cholestérol, particulièrement les lipoprotéines de basse densité (LDL) sont moins sujets aux maladies cardiovasculaires. Or, on sait qu’un homme sur cinq en Amérique du Nord sera atteint d’une telle maladie avant l’âge de 60 ans et que parmi ceux-ci, un sur quatre en mourra. Au cours d’une étude récente menée auprès de 176 maîtres en ski de fond (hommes et femmes) participant à un championnat national, on a démontré que leur concentration sanguine en cholestérol total, en LDL et en triglycérides était particulièrement faible et que leur concentration en lipopréines de haute densité (HDL, le bon cholestérol) est particulièrement élevé. On conclut que le mode de vie des maîtres en ski de fond les protège contre l’athérosclérose et les maladies cardiovasculaires.
Stray-Gundersen J, Denke MA et Grundy SM. Influence of lifetime cross-country skiing on plasma lipids and lipoproteins. Med. Sci. Sports Exerc. 23(6):695-702, 1991.
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Perdre du poids, pas sa masse osseuse
Les femmes qui réduisent leur apport en calories par l’alimentation pour perdre du poids sans augmenter leur activité physique courent un risque accru de souffrir éventuellement d’ostéoporose. C’est la conclusion d’une équipe de la University of Pittsburgh qui a observé que même les femmes qui réussissent à conserver un apport suffisant en calcium lorsqu’elles suivent un régime amaigrissant perdent leur masse osseuse davantage que les femmes qui n’ont pas modifié leur diète ou qui font de l’exercice. En moyenne, les femmes qui ont suivi un régime ont perdu 8 kg pendant les 18 mois de l’étude, mais leur masse osseuse dans les hanches et le bas de la colonne vertébrale avait diminué deux fois plus que chez les femmes qui ne suivaient pas un régime et qui faisaient de l’activité physique.
Réf. : Salamone LM, Cauley JA, Black DM, Simkin-Silverman L, Lang W, Gregg E, Palermo L, Epstein RS, Kuller LH et Wing R. Effect of a lifestyle intervention on bone mineral density in premenopausal women: a randomized trial. Am. J. Clin. Nutr. 70(1):97-103, 1999.
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Avoir de la poigne et mieux vieillir
Selon une étude récente dont les résultats viennent d’être publiés dans la fameuse revue The Journal of the American Medical Association, les hommes qui arrivent à maintenir leur force musculaire au cours de la quarantaine retardent le moment où ils auront des problèmes de mobilité associés au vieillissement. Les hommes âgés qui, 20 ans auparavant, obtenaient un bon résultat au test de force des muscles préhenseurs de la main, avaient beaucoup moins de problèmes à effectuer les tâches courantes à la maison, marchaient plus rapidement, s’habillaient avec moins de difficultés, etc., que les hommes qui avaient une moins grande force. En d’autres termes, une plus grande force musculaire à ce jour représente un gage d’une vie moins frustrante pour l’avenir. Vive la musculation !
Réf. : Rantanen T, Guralnik JM, Foley D et autres. Midlife hand grip strength as a predictor of old age disability. JAMA 281(6):558-560, 1999.
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S’étirer pour rien
On se fait souvent dire, par des gens qui prennent pour acquis qu’il s’agit là d’un fait bien prouvé, qu’il faut impérativement prendre quelques minutes pour redonner un peu de flexibilité à nos muscles avant de faire une activité aérobie, par exemple en prévision d’une sortie de ski de fond, de course ou de vélo, sans quoi on risque de s’infliger une blessure d’usure. Mais en est-on bien certain ? En cette matière on ne trouve certainement pas des milliers d’études dans la littérature scientifique, mais toutes celles dont on dispose ont été analysées en détail par le D Ian Shrier de l’Hôpital Général Juif de Montréal. Sa conclusion en déculpabilisera peut-être plusieurs : faire des exercices d’étirement avant de faire de l’exercice ne réduit pas les risques de blessures.
Réf. : Shrier I. Stretching before exercise does not reduce the risk of local muscle injury : A critical review of the clinical and basic science literature. Clin. J. Sport Med. 9 :221-227, 1999.
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L’exercice physique contre le mal de dos
Sceptique lorsque votre docteur vous recommande de faire de l’exercice pour réduire vos problèmes de maux de dos ? Des chercheurs néo-zélandais ont observé que des patients souffrant de maux de dos amélioraient de façon significative leur condition après seulement huit séances d’activité physique. Ils l’amélioraient plus en tout cas que ceux qui se limitaient à suivre un traitement conventionnel.
Réf. : Keen S, Dowell AC, Hurst K, Klaber Moffett JA, Tovey P et Williams R. Individuals with low back pain: how do they view physical activity ? Fam. Pract. 16(1):39-45, 1999.