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Jan
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Le parc des Champs-de-Bataille nationaux : beaucoup plus que quelques arpents de neige

Le parc des Champs-de-Bataille nationaux : beaucoup plus que quelques arpents de neige par Marie Cantin, responsable du Service à la clientèle, Commission des champs de bataille nationaux

Le parc des Champs-de-Bataille nationaux, mieux connu sous le nom de « plaines d’Abraham », fut créé en 1908. Le gouvernement canadien entendait alors mettre en valeur les terrains où eurent lieu les fameuses batailles de 1759 et 1760. Ce parc, qui s’étend aujourd’hui sur 112 hectares, accueille près de quatre millions de visiteurs par année et compte parmi les plus prestigieux parcs urbains au monde ! Quelques exemples vous convaincront :

Héritage historique

Le nom de Cap-aux-Diamants a été donné à la falaise qui domine le fleuve par l’explorateur français Jacques Cartier, qui en 1534, croyait avoir trouvé du diamant dans le cap. Or, le diamant s’est révélé n’être que du vulgaire quartz. Cette méprise est à l’origine de l’expression française « faux comme diamants du Canada ». L’appellation populaire « plaines d’Abraham » vient d’Abraham Martin, un des premiers habitants à occuper ce qu’on appelait, jusqu’en 1635, les « Hauteurs de Québec ». La première mission de la Commission des champs de bataille nationaux (CCBN) au moment de sa création fut d’organiser les Fêtes du tricentenaire de la ville de Québec. Elles furent grandioses et attirèrent des visiteurs de partout dans le monde. C’est l’architecte paysager américain Frederick G. Todd qui crée l’aménagement du parc national que l’on connaît aujourd’hui.

Héritage militaire

Qui n’a pas entendu parler de la Conquête de 1759, de la bataille des plaines d’Abraham ? De Wolfe ? De Montcalm ? Qui n’a pas été intrigué par les tours Martello, ces étranges structures rondes en pierre, qui sont en fait des ouvrages de défense construits par les Britanniques, parallèlement à l’ouvrage principal et destinées à stopper les Américains qui voulaient annexer le Québec pendant leur lutte pour l’indépendance ? D’autres marques ? Les présences successives d’un laboratoire de l’arsenal, d’une usine d’armement ainsi que de baraques pour loger les soldats canadiens ont contribué au paysage des plaines lors des deux guerres mondiales.

Héritage scientifique

Saviez-vous que les premiers explorateurs botanistes, dont Michel Sarrazin et Pehr Kalm, décrivaient la flore des plaines à leurs collègues de France comme étant exceptionnelle ? Qu’il y avait un observatoire astronomique à la fin du XIXe siècle qui donnait l’heure juste aux bateaux qui mouillaient le port de Québec ? Qu’une des tours Martello a abrité un télescope où des amateurs pouvaient explorer le ciel au milieu du siècle et qu’il y eut, non loin de là, une station météorologique pendant près de 100 ans ?

Héritage sportif

La coupe Stanley a été remportée en 1912 et 1913 sur une patinoire couverte érigée sur les plaines et que c’est à cet endroit que le « Ô Canada », qui devint plus tard l’hymne national canadien, aurait été chanté pour la première fois en 1884. De plus, après avoir observé des courses de chevaux au tournant du XVIIIe siècle à l’extrémité ouest du parc, aujourd’hui appelé le terrain des sports, les riches commerçants et militaires anglophones ont pu pratiquer le golf à son extrémité est. En parlant du terrain des sports, c’est à cet endroit que Buffallo Bill a érigé son cirque en 1897 et où, en 1928, le pilote américain Charles Lindbergh a atterri pour venir porter du sérum à un ami mourant dans un hôpital à proximité. Dès le début du siècle, les plaines accueillent les tous premiers adeptes du ski alpin ainsi que des professionnels de sauts à skis. Le parc est l’endroit rêvé pour pratiquer ce sport dont la popularité monte en flèche et qui donnera naissance, quelques années plus tard, au ski de randonnée. Tout y est : proximité de la ville, vue imprenable sur le majestueux fleuve Saint­­­­­-Laurent et pentes abruptes.

Le parc des Champs-de-Bataille, fut et demeure le théâtre de nombreux événements culturels, historiques, commémoratifs et sportifs. Des témoins comme les tours Martello, des monuments et des plaques commémoratives, sont là pour nous le rappeler. Des expositions, des visites guidées avec personnages historiques, des spectacles multimédia, des activités spéciales familiales et grand public font revivre aux visiteurs ces richesses du passé et valorisent l’importance historique du site. Des événements populaires tels le Carnaval de Québec, le Festival d’été, le Concours hippique, La fête nationale du Québec et la Fête du Canada contribue à conférer au parc son caractère populaire et urbain, indispensable aux résidents de la grande région de Québec.

Au fil des jours et des saisons, les visiteurs peuvent profiter de cette oasis de tranquillité et ce, en plein cœur de la ville. L’été, pour ses aménagements paysagers, ses installations récréatives et sportives et pour les spectacles en plein air gratuits. L’hiver, pour ses pistes de ski de randonnée, ses sentiers de marche et ses glissades improvisées au gré des vallons. Le parc des Champs-de-Bataille n’est pas seulement au cœur de la ville, il est aussi au cœur de l’histoire et cher au cœur de ceux qui le côtoient régulièrement et qu’ils appellent familièrement et tout simplement « les plaines ».

 

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